Condition n L'annonce de l'imminente libération du dirigeant palestinien détenu par Israël, Marwan Barghouthi, a été faite par son avocat. Le dirigeant palestinien, Marwan Barghouthi, qui purge une peine de prison à vie en Israël pourrait être libéré «dans les prochains jours», a indiqué, hier, dimanche, son avocat à une télévision israélienne. «Nous n'avons jamais été plus près d'un accord pour la libération de Marwan Barghouthi. Celle-ci pourrait intervenir dans les prochains jours», a-t-il déclaré. Selon la télévision, sa libération se ferait dans le cadre d'un accord sur l'élargissement du soldat israélien Gilad Shalit, capturé en 2006. Barghouthi aurait été informé de sa prochaine libération, a précisé la télévision qui ajoute qu'il (Barghouthi, ndlr) devrait être le premier des prisonniers palestiniens à être libéré. Le chef du Fatah pour la Cisjordanie, emprisonné depuis avril 2003, figure en bonne place sur la liste de centaines de prisonniers palestiniens dont le mouvement de résistance palestinien, Hamas, exige la libération en échange de celle de Gilad Shalit. Considéré comme l'un des principaux inspirateurs de l'Intifada, le soulèvement palestinien, Marwan Barghouthi a été condamné en juin 2004 à cinq peines de prison à vie par un tribunal israélien qui l'a déclaré coupable d'implication dans quatre attentats anti-israéliens. Très populaire parmi les Palestiniens, il a souvent été présenté comme un possible successeur au leader historique palestinien Yasser Arafat, décédé en novembre 2004. Le Premier ministre israélien sortant, Ehud Olmert, qui a eu, hier, dimanche, des consultations avec les principaux responsables politiques, a conditionné une trêve prolongée dans la bande de Gaza avec le Hamas, à la libération de Gilad Shalit. «Il n'est pas question de rouvrir les points de passage (de la bande de Gaza) sans que Shalit soit libéré», a affirmé de son côté le ministre israélien de l'Intérieur. «Il est temps de libérer Shalit et il n'y a aucune raison de repousser cette libération.» Le Hamas lie la libération de Shalit à l'élargissement de prisonniers palestiniens détenus en Israël et non à l'ouverture des points de passage. Le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a même laissé planer le doute sur le fait que le soldat israélien soit toujours en vie. «Je n'ai pas d'informations suffisantes. Peut-être que Shalit fait partie des enfants morts. Réellement je ne sais pas», a-t-il déclaré au journal arabe Al-Hayat.