Paradoxe n Le moins que l'on puisse dire c'est qu'au Mouloudia d'Alger les dirigeants changent d'attitude au gré des humeurs et pourquoi pas des résultats. La dernière victoire du Doyen face au RC Kouba dans le stade de ce dernier et l'intonation de «Djeïch, chaâb, maâk ya Amrous» ont donné à réfléchir aux fameux membres du G7 (une autre trouvaille mouloudéenne, après le G8, pour désigner les opposants au président) qui ont déjà changé de discours après plusieurs jours de guéguerre déclarée contre le président Amrous. A en croire les déclarations de Mehdi Aïzel, hier sur les ondes de la Radio nationale, la destitution de Sadek Amrous n'est plus à l'ordre du jour, même si les membres réfractaires tiennent – certainement pour sauver la face – à la tenue de l'assemblée générale extraordinaire. Sauf que cette fois, il ne s'agit plus de mettre Amrous à la porte, mais de l'inviter à se conformer aux statuts du club et à travailler en collégialité avec les membres du comité directeur tout en espérant que tous les problèmes seront aplanis. Le secrétaire général du MCA n'a pas omis de féliciter les joueurs pour leur succès, tout en précisant : «Ce n'est pas un retrait administratif, mais plutôt un retrait moral !» Ainsi, pour Aïzel, Amrous doit se conformer aux articles 22, 24 et 25 des nouveaux statuts du CSA / MCA, notamment l'article 26 qui incite le président à ne pas délibérer sans la présence des membres du comité directeur. Quant à l'assemblée générale extraordinaire (prévue réglementairement dans quinze jours puisque les deux tiers de l'AG ont signé cette demande), elle est inévitable selon les membres opposants car elle seule peut permettre de réconcilier tout le monde et d'assainir une situation très confuse. Mieux encore, pour Aïzel personne n'a évoqué les finances ou d'éventuelles malversations et a laissé la porte ouverte à une possible réconciliation entre le président et ses plus proches collaborateurs qui n'ont pas réussi, une fois encore, à laver leur linge sale en famille. Pour sa part, Amrous réconforté par le président Mohamed Djouad (du Groupement sportif des pétroliers), était aux anges après la victoire de son équipe et se dit prêt à discuter avec n'importe quel autre dirigeant, sauf qu'il ne pardonnera jamais à ceux qui l'ont touché dans son amour-propre en l'accusant de détournements et autres délits graves. Il invitera même ceux qui ne veulent pas travailler avec lui de quitter le club et de laisser les autres œuvrer pour le bien du Mouloudia.