Le Parti des travailleurs a décidé, jeudi soir, de prendre part à l'élection présidentielle prévue le 9 avril après «un débat exhaustif» entre la direction du parti et les membres du comité central et du conseil national. Le PT a choisi sa secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune, pour le représenter à la prochaine élection présidentielle. Lors de son intervention à l'ouverture de la session extraordinaire du parti qui a réuni les membres du conseil national et du comité central du PT à l'effet de prendre une décision sur la participation à l'élection présidentielle, Mme Hanoune a indiqué que sa formation politique ne pouvait opter pour le boycott , car «le boycott est utilisé aujourd'hui par de grandes puissances pour attenter aux souverainetés nationales». «Le boycott n'est pas à même d'aider à construire la Nation et le parti, ni à protéger l'économie», a-t-elle ajouté. Concernant l'abstention, Mme Hanoune a estimé qu'elle est synonyme de «neutralité et que la participation peut beaucoup apporter en termes de mobilisation et d'alternative institutionnelle, politique et économique pour de véritables perspectives». Plusieurs citoyens rencontrés par les militants du parti lors de la campagne de collecte des signatures ont demandé la participation du PT car proposant une alternative, a-t-elle indiqué. Le parti «opte pour la position politique qui aidera la Nation à faire face à la crise du système capitaliste sans précédent, qui consolidera la position du pays et le processus de paix et qui aidera à amorcer un tournant positif». Mme Hanoune a, dans ce contexte, rappelé que le PT n'a pas choisi le boycott depuis décembre 1991 pour «des raisons décisives» et a mené une campagne de boycott pacifique. Le parti n'a pas, non plus, participé à la présidentielle de 1995 sans, toutefois, appeler au boycott mais en laissant le choix aux citoyens, a-t-elle ajouté. Mme Hanoune a, en outre, souhaité que la présidentielle d'avril se déroule dans des conditions normales sans provocations internes ou externes et sans manœuvres visant à détourner l'attention du véritable débat, mais plutôt à travers une confrontation des idées et des programmes. Elle a, dans ce contexte, souligné que «70% des objectifs fixés lors de la campagne de collecte des signatures a été réalisé», précisant qu'à ce jour, 140 000 signatures ont été collectées auprès des citoyens à travers les 48 wilayas du pays et 980 signatures auprès des élus. Plus de 11 000 signatures ont été collectées à Alger, plus de 7 000 à Sétif et plus de 2 600 à Tizi Ouzou, a-t-elle encore précisé.