L?affaire Ighil est restée gravée dans la mémoire des puristes de la sélection nationale. On se rappelle lorsque l?actuel président du NAHD a drivé les Fennecs les conduisant droit vers une autre qualification en Coupe d?Afrique des nations (Tunis 1994). Personne n?a rien reproché à son travail accompli pour la formation d?une vraie élite nationale, constituée essentiellement d?éléments locaux, à l?image des Abdelhafid Tasfaout, Billel Dziri, Dahleb, Amrouche? Néanmoins, la haute instance fédérale n?a pas lambiné à le limoger pour une affaire strictement administrative et ce à la suite de la disqualification de l?équipe nationale du tournoi de Tunis (affaire Karouf). Ensuite, ce fut au tour du technicien roumain Pigulia d?être écarté pour son constat amer du football national. Pourtant, la FAF avait mis le paquet, déboursant une somme exorbitante pour s?attacher ses services. La valse des entraîneurs et le jeu des sièges éjectables au niveau de la fédération n?ont jamais permis à ce sport de progresser et d?avoir une assise solide. Les cas Djadaoui, Sandjak et le scénario Madjer sont les meilleures illustrations du malaise que vit le sport-roi. La FAF a-t-elle commis l?irréparable en écartant, pour la seconde fois, l?ex-star du FC Porto, Rabah Madjer, pour une affaire qui ne tient pas la route (propos diffamés par un journaliste belge qui a interviewé Madjer concernant la gestion du football algérien). Madjer a été, selon lui, victime d?un complot. Après l?anecdote de l?homme au talent d?or, une blague belge venait dès lors plonger le football algérien dans une situation des plus ardues. L?ex-sélectionneur des Diables rouges, Leekens, a coûté la bagatelle de 4 milliards de centimes pour une période de 6 mois où il a officié trois rencontres face à de modestes équipes. Le mal est profond pour un sport qui a été, et reste, l?exutoire d?un peuple assoiffé de revoir un jour l?épisode du Mondial espagnol se reproduire.