Chiffres n La commune de Baraki comprend 27 sites d'habitations précaires renfermant 1 613 baraquements ou constructions illicites. C'est ce que nous a déclaré Mohamed Guettaf, vice-président d'APC chargé des affaires sociales et culturelles. 5 postes de surveillance ont été installés et implantés aux alentours immédiats de ces sites. Chaque poste de surveillance renferme en son sein des représentants du département de la jeunesse et des affaires religieuses, de même que chaque site dispose d'un poste de police. La plupart des sites ont été dotés d'électricité, d'eau et de gaz, nous confie un élu. Les routes longeant ces sites de fortune ont été, dans leur globalité, entretenues à l'effet d'assurer de «bonnes conditions de vie» aux résidents. Souvent, des conflits éclatent entre les résidents et les exploitants des fermes environnantes. Ces derniers vivent mal le fait que des indus occupants empiètent sur leurs terres agricoles. Les occupants des bidonvilles à Baraki n'ont pas dérogé à la règle de presque tous les habitants de ce genre de sites à l'échelle nationale qui préfèrent s'installer sur les lits des oueds et tout près des terres agricoles. Souvent aussi, les propriétaires terriens refusent que les résidents procèdent à des branchements au réseau électrique en passant par leurs propriétés, d'où l'aggravation des conflits. Par ailleurs, il est à signaler que l'opération de délocalisation de ces «indus occupants» ne se fera qu'après recensement de l'ensemble des habitations précaires. Cette politique entre dans le cadre d'une stratégie nationale initiée par le chef de l'Etat. Le recensement définitif de ces personnes vivant dans des habitations précaires et ensuite leur relogement obéissent du reste à des critères. D'après les élus de l'APC de Baraki, la lutte contre le phénomène de l'habitat précaire se fera à l'avenir sans complaisance et toutes les nouvelles constructions seront rasées illico presto et aucune construction du genre ne sera désormais plus tolérée. A propos des résidents de l'immense bidonville de Diar El-Baraka qui date de l'époque coloniale, et qui renferme quelque 700 habitations précaires, on nous a indiqué que les autorités, à leur tête, le wali d'Alger, ont programmé, compte tenu de l'état de délabrement avancé de ce vieux quartier, une opération de relogement des occupants. C'est ainsi qu'une première opération a eu lieu. Une partie des résidents (300 familles) a été relogée temporairement à Aïn Taya puis transférée sur le lieu même de leur ancienne résidence de fortune qui a été rasée entre-temps et à la place desquelles des bâtiments neufs ont été érigés. Une autre partie a été transférée vers les Eucalyptus. L'opération se poursuivra au fur et à mesure de la démolition des autres constructions.