Rappel n Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l'avènement d'une nouvelle administration américaine et d'un gouvernement israélien d'extrême droite. Les ministres arabes des Affaires étrangères réunis, hier, au Caire, à leur 131e session ordinaire, ont examiné les moyens à même de relancer l'initiative arabe de paix et de parvenir à une solution au conflit arabo-israélien. Selon l'APS, une source proche de la réunion a rappelé le contexte international particulier dans lequel intervient cette session, rappelant dans ce sens la déclaration du souverain saoudien, faite lors du sommet arabe de Koweït, qui avait souligné que l'initiative arabe ne pouvait rester éternellement sur la table. Les ministres arabes ont préconisé la création d'un nouveau mécanisme à travers la formation d'un groupe d'action chargé de la relance et de l'explication de cette initiative sur le plan international, tout en amenant Israël à assumer sa responsabilité. Les ministres ont souligné la nécessité de mener une action progressive et de renvoyer la question de l'enrichissement de cette initiative à après la conférence sur le Proche-Orient prévue à Moscou durant le premier semestre 2009. Par ailleurs, l'Egypte a appelé les pays arabes à apporter leur soutien à la candidature du ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, au poste de directeur général de l'Unesco, tout en proposant de soumettre cette question au prochain sommet arabe prévu à Doha. La question de la reconstruction de Gaza devrait susciter l'intérêt des participants, une question sur laquelle a insisté la déclaration finale de la réunion de Charm El-Cheikh, estime la même source, selon laquelle cette réunion n'a pas porté sur les mécanismes, mais a défini les donateurs et les promesses financières de ces pays, dont l'Algérie, qui s'élèvent, selon le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul El-Gheit, à plus de 5 milliards de dollars. Les factions palestiniennes avaient convenu de la formation de cinq commissions, à savoir la commission du gouvernement, des services de sécurité, de réforme de l'OLP, des élections et de la réconciliation. Les ministres arabes ont, par ailleurs, examiné les modalités de relance du Conseil de paix et de sécurité arabe dont la Ligue arabe a qualifié l'action de «modeste», d'où la nécessité de lui conférer de nouvelles compétences à l'effet de jouer un rôle dans la défense de la sécurité nationale arabe. Le conseil en question a eu à traiter de plusieurs questions, à l'image des actes de piraterie maritime au large de la Somalie et au golfe d'Aden et la crise frontalière entre Djibouti et l'Erythrée. La situation en Somalie a été, elle aussi, au centre des préoccupations des chefs de la diplomatie arabes. Djibouti a appelé, dans ce sens, à soutenir le nouveau président somalien, Chérif Cheikh Ahmed, et le nouveau gouvernement sur les plans matériel et politique. Par ailleurs, les chefs de la diplomatie égyptienne, saoudienne et syrienne qui se sont réunis mardi au Caire en marge de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, ont souligné la nécessité d'assainir la scène arabe à l'effet de consacrer la réconciliation arabe.