Résumé de la 12e partie n Dans sa chambre, Exili prépare un poison pour Sainte-Croix et la marquise de Brinvilliers. Ce poison est testé sur la femme de chambre du couple. Le poison est fin prêt. Les deux complices peuvent enfin passer à l'acte. Le sort semble favoriser leur entreprise. Le père de la marquise, M. d'Aubray, fatigué par sa charge, a décidé de prendre des vacances dans son château d'Offémont. Il en avertit sa fille. celle-ci trouve l'occasion rêvée. — mon cher père, je veux partir avec vous ! Le père regarde sa fille, surpris par la proposition. — tu veux venir avec moi ? — oui, mon cher père ! — Offémont, c'est loin de Paris ! — je le sais ! — tu renoncerais à ton train de vie, aux fêtes ? — oui, mon cher père. Vous savez bien que je me suis rangée ! Le père hoche la tête. — c'est vrai, on me l'a dit. La marquise sait que son père continue à la faire surveiller. — mais, dis-moi, est-il vrai que tu ne vois plus ce dévergondé de Sainte-Croix ? — non, mon père, lui aussi, il s'est rangé ! — voilà qui est sage. Ce séjour à la Bastille lui aura été salutaire. — ne me parlez plus de lui, mon père ! — je ne veux pas que tu retombes dans le déshonneur ! — aujourd'hui, je ne veux que vous servir, pour me faire pardonner les tracas que je vous ai occasionnés ! — si c'est ta volonté, ma fille, je t'autorise à m'accompagner ! La marquise se met à battre des mains, comme une petite fille à qui on vient de faire une gâterie. — merci, mon père ! Elle retourne chez elle pour préparer ses affaires. Sainte-Croix vient la voir discrètement. — alors ? — je pars avec lui ! Ils gardent un moment le silence. — tu sais ce qu'il te reste à faire ? — oui… — n'emploie pas toute la poudre. Il faut éviter une mort trop brusque. On ne manquera pas de se poser des questions ! — n'aie crainte, je saurai bien lui distiller ses doses… — tu vas me manquer ! Elle lui sourit. — tu devras bien te montrer patient, mon ami ! (à suivre...)