Résumé de la 16e partie n M. d'Aubray meurt dans les bras de sa fille, la marquise de Brinvilliers, sans savoir que c'est elle qui l'a empoisonné. Un autre obstacle se dresse devant la marquise : ses frères. nous devons nous débarrasser d'eux, explique-t-elle à Sainte-Croix. — tous les deux ? — oui. Nous n'aurons plus de censeurs et, de plus, j'aurai leur part d'héritage ! Sainte-Croix réfléchit. — tu as raison, mais deux morts dans la même famille, cela paraîtrait étrange. — c'est pourquoi il faut demander à ton Italien, du poison qui ne tue pas sur place, mais qui fait dépérir le patient, de sorte que sa mort paraisse naturelle ! On demande à Exili de se mettre à l'œuvre. Cependant, pour atteindre les deux frères, on place à leur service un des laquais de Sainte-Croix, Lachaussée, un homme sournois, prêt à vendre pour quelques écus son âme au diable. Quelque temps après, Exili remet une fiole à Sainte-Croix. La marquise ne veut pas administrer le poison à ses frères sans l'avoir essayé. Cette fois-ci, plus question de recourir aux animaux, il faut des cobayes humains ! Or, la marquise, qui veut se donner les allures d'une femme pieuse, pour masquer son inconduite, allait parfois dans les hôpitaux, pour rendre visite aux malades et leur apporter des gâteries, gâteaux, fruits et vins. Elle pouvait donc tester son poison sur les malades ! Ce jour-là, elle se rend à l'Hôtel-Dieu, avec un panier où elle a mis des biscuits et de la confiture. Elle va retrouver quelques malades auxquels elle offre ses victuailles et rentre. Un mois après, elle retourne à l'hôpital et va voir les mêmes malades. Elle les trouve dans un état déplorable. Elle va voir les médecins. — a ma dernière visite, ces malades étaient presque guéris, je ne comprends pas la dégradation de leurs situations ! Les médecins sont évasifs. — hélas, ils ont rechuté… — comment expliquez-vous cette situation ? — nous n'avons aucune explication, nous sommes devant un mal inconnu ! — il n'y a donc pas de remèdes ? — hélas, non ! Quinze jours après, elle retourne à l'hôpital. La plupart des malades auxquels elle s'intéresse sont morts, ceux qui restent ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Elle se désole. — il n'y a donc rien à faire pour eux ? demande-t-elle aux médecins. — hélas, rien ! — alors, on n'expliquera jamais les raisons de ce mal étrange ? — non… La marquise retourne chez elle, rassurée. — je crois que ton Italien a bien travaillé. Le poison tue à petit feu et ne laisse aucune trace. Sainte-Croix informe son ancien laquais qu'il peut agir. (à suivre...)