Résumé de la 8e partie n Lila et sa mère se rappellent Tahar S., qui a été le fiancé de la jeune femme et qui a été jeté en prison pour escroquerie. C'est le père de Lila qui l'a tiré d'affaire. Lila retourne dans son lit. elle fulmine encore au souvenir de ce qu'elle et sa mère appellent pudiquement «l'affaire». «le bandit, sans papa, il aurait croupi en prison pendant plusieurs années !» Elle regrette d'avoir poussé son père à lui prendre un avocat. Il se disait sans famille et comptait beaucoup sur sa fiancée. Son père a dû débourser plusieurs millions pour le sortir de prison ! Il avait juré ses grands dieux qu'il était innocent et que ce sont ses associés qui lui ont joué des tours. «Mais on ne m'y reprendra plus !» Il est vrai qu'il s'est assagi, mais il a continué à lui soutirer de l'argent. Et puis, son père, en jouant de ses relations, lui a trouvé un bon poste. «Te voilà à l'abri du besoin. Tu dois maintenant songer à fonder un foyer !» Fonder un foyer, cela signifiait se marier. «Le mariage…» Elle le voulait ! Elle l'aimait ! Mais lui ne cessera d'avancer des prétextes pour retarder le mariage. «je dois d'abord me stabiliser !» Une autre fois : «je dois me débrouiller un logement !» Son père a proposé de lui louer un appartement, en attendant de lui trouver un logement social. Mais il a refusé. «je ne veux pas être redevable pour tout de ton père !» Le logement social est attribué, mais heureusement, le père l'a mis au nom de sa fille, ce qui n'a pas plu à Tahar. — pourquoi à ton nom et pas au mien ? — c'est mon père qui a décidé… De toute façon, c'est notre logement ! Nous allons l'aménager tous les deux ! — le logement t'appartient, c'est à toi de l'aménager ! Elle a dû payer elle-même les travaux d'aménagement. C'est à peine s'il est venu jeter un coup d'œil. Et comme Tahar semblait oublier ses engagements, le père de Lila le rappelle à l'ordre. — il faut fixer une date ! — je préfère attendre l'automne… — c'était prévu pour l'été ! — mon frère rentre au pays à cette période. Lila a été la première surprise d'apprendre qu'il avait un frère. — tu ne m'as pas dit… je croyais que tu n'avais pas de famille ! Il lui a répondu, avec hargne : «tu crois être la seule à avoir de la famille ?» (à suivre...)