Une rencontre en hommage à l'écrivain disparu Mouloud Feraoun a été organisée hier à Tizi Ouzou, à l'initiative de la direction de la culture. Durant cette rencontre, il a été notamment annoncé la publication des actes du colloque tenu en 2008 à Tizi Ouzou en hommage à Feraoun et la traduction dans 25 langues de l'ouvrage phare de l'auteur Le fils du pauvre. Selon le secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité, Youcef Merahi, rencontré lors de cette rencontre à la maison de la culture, l'ouvrage en question a été traduit même vers la langue amazighe par M. Ould Moussa. Cet hommage a été rendu à l'occasion de la date anniversaire de la mort de Mouloud Feraoun, le 15 mars 1962, à quatre jours de la signature des accords d'Evian. L'écrivain a été assassiné avec cinq de ses compagnons (Ali Hamoutène, Salah Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymar et Max Marchand) par un commando de l'Organisation de l'armée secrète (OAS). Triste destin que celui d'un homme qui, à la veille de son assassinat, le 14 mars 1962, écrivait à ses camarades : «Si mon ordre de mission n'est pas annulé, je dois être avec vous le 20 mars», propos transcrits dans son journal qu'il tenait quotidiennement. La terre et le sang, Le fils du pauvre, Les chemins qui montent et Le journal, sont les œuvres majeures de grand romancier. Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913 dans une famille modeste de paysans, à Tizi Hibel, un village de Beni Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou. C'est dans son village natal qu'il a reçu les premiers rudiments de l'instruction, avant d'obtenir, en 1928, une bourse pour le collège de Tizi Ouzou, et d'être reçu, en 1932, au concours d'entrée à l'Ecole normale supérieure de Bouzaréah (Alger). Il épousa, en 1935, sa cousine Dahbia.