Dans le cadre de la 10e édition du Festival culturel du film amazigh, un colloque sur la vie et l'œuvre de l'écrivain et romancier Mouloud Feraoun a été organisé, hier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Ainsi donc, cette rencontre a regroupé plusieurs personnalités ayant élaboré des travaux de recherche sur l'enfant « terrible » de Tizi Hibel. Dans son allocution inaugurale, Si El Hachemi Assad, commissaire du festival, a rappelé les objectifs assignés à ce colloque qui se veut, selon lui, une halte pour revisiter l'œuvre et le parcours du défunt. De son côté, Zoubida Mameria, représentante du ministère de la Culture, a parlé du personnage de l'écrivain. « C'était un écrivain modeste qui avait un attachement viscéral à sa Kabylie. Malheureusement, il a eu une fin tragique », a-t-elle dit. Pour ce qui est du programme de cette rencontre, Nadjiba Regaïg de l'université de Sousse en Tunisie, Denise Brahimi, de l'université Paris VII (France), Fazia Aïtel, de Clarmont MacKenna (Collège des USA) et Boussad Berrichi, (Université, Canada), devaient intervenir, hier, dans l'après-midi, pour présenter des communications sur l'auteur du roman Le fils du pauvre. Notons aussi qu'un moyen métrage de 52 minutes sur Feraoun, réalisé par Ali Mouzaoui, était au menu de ce colloque qui intervient à l'occasion du 48e anniversaire de sa disparition. Hier, lors de l'ouverture de cette rencontre, on a remarqué la présence de la famille du défunt, notamment son fils, Ali. Il est utile de rappeler que Mouloud Feraoun est un écrivain d'expression française, né en 1913 à Tizi Hibel, daïra de Beni Douala, wilaya de Tizi Ouzou et est diplômé de l'Ecole normale de Bouzaréah. Durant son parcours, il a enseigné pendant plusieurs années comme instituteur, puis il est devenu directeur d'école avant d'être nommé inspecteur des centres sociaux. Feraoun a commencé à écrire, en 1934, son premier roman, Le Fils du pauvre. Il a été ravi aux siens par un commando de l'OAS avec cinq de ses collègues inspecteurs de l'Education nationale, le 15 mars 1962, à Ben Aknoun, Alger, à quatre jours seulement du cessez-le-feu. Par ailleurs, notons que les films en lice dans ce festival seront projetés, à partir d'aujourd'hui, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.