Evénement n Organisée à l'initiative de l'Association de protection des arts traditionnels de Mila, une rencontre a regroupé des professionnels de l'artisanat, notamment des potiers et des représentants du mouvement associatif. L'importance de l'artisanat traditionnel dans la promotion du tourisme a été mise en exergue, hier, mercredi, à Mila lors d'un séminaire sur «l'Histoire de l'artisanat de la poterie traditionnelle» dans cette wilaya. Intervenant au cours de ce séminaire, Amar Nouara, responsable de l'antenne de Mila de l'Office des biens culturels, a souligné à cette occasion l'importance de la poterie dans l'histoire des anciens, dont la présence dans la région de Mila, a-t-il dit, «remonte à des temps immémoriaux». Les pièces archéologiques en poterie, dont certaines portent des inscriptions ou des dessins, sont de précieuses pages d'Histoire, a-t-il souligné, rappelant que Mila avait une réputation dans la fabrication de la tuile, notamment à l'époque ottomane où s'était répandue la construction de ce qu'on appelle les «méchaïres», sorte de fours traditionnels construits en brique et dont les vestiges sont visibles à ce jour. Le Dr Benhamou Abdelkader du centre psychopédagogique de Mil a, de son côté, a abordé le sujet de l'atelier protégé de poterie, créé au sein de l'établissement où il travaille, en vertu d'une convention avec l'Association de la protection des arts traditionnels de Mila. L'atelier en question forme des handicapés mentaux âgés de 18 ans et plus qui ont été précédemment pris en charge par le centre. Créé à l'effet d'aider à l'insertion professionnelle de cette catégorie de jeunes, cet atelier supervisé par une équipe spécialisée «a une expérience pionnière en matière d'insertion professionnelle de jeunes handicapés mentaux.» «Une vingtaine dont quatre filles suit une formation de potiers avec l'aide de l'Association de protection des arts traditionnels de Mila qui fournit le savoir-faire, la matière première et assure la commercialisation du produit de l'atelier», a expliqué le Dr Benhamou. Miloud Djegham, directeur de wilaya du tourisme, a mis l'accent sur l'importance des produits de l'artisanat traditionnel dans la promotion du tourisme indiquant que le touriste dépense quelque 25% des frais de son voyage pour l'achat de souvenirs qui évoquent le pays ou la région visités, «ce qui rend impératif la relance de l'artisanat traditionnel dont tout un pan perdu est une amputation de l'Histoire et de l'âme du pays», a-t-il dit. L'Association de protection des arts traditionnels de Mila, créée en 2004, dispose d'un atelier d'apprentissage dans la poterie traditionnelle de la région qui forme des jeunes dans ce domaine et accompagne les microentreprises d'artisanat traditionnel créées dans le cadre des différents dispositifs d'emploi de jeunes.