Résumé de la 87e partie n Pour punir sa fille de l'amour qu'elle porte au fils de son ennemi, le roi ordonne à un soldat de l'égorger. Mais le soldat se laisse attendrir et laisse partir la jeune fille. La princesse Fella parvient ainsi dans le royaume du prince. Mais elle est toute dépenaillée et les cheveux hirsutes. Qui pouvait reconnaître, en elle, la princesse, si belle et si délicate que son père a enfermée dans un palais de verre ? Elle arrive dans une ville où, pour vivre, elle se met à mendier. Elle se mêle aux pauvres et elle les entend parler entre eux. Le fils du roi est très malade ! — Le pauvre, voilà plusieurs jours qu'il ne mange plus ! Quelqu'un demande : — Que lui arrive-t-il ? Il a pourtant tout pour être heureux ! — Quoi ! Tu ne sais pas ce que le jeune prince a ? — Non, je ne sais pas ! On rit. — Idiot, il est amoureux ! La princesse tend l'oreille. Elle demande, curieuse. — Mais de qui est-il amoureux ? — Mais d'une princesse, pardi ! Quelqu'un d'autre donne des informations. — C'est en passant dans le royaume voisin, qu'il a surpris une princesse. Ils n'ont fait que se regarder, mais il est éperdument amoureux d'elle ! — Pourquoi ne demande-t-il pas sa main ? — Le père de la princesse refuserait à coup sûr : il est l'ennemi de notre royaume ! Le cœur de la princesse se met à battre. — Cette princesse devait être belle pour qu'il s'éprenne d'elle à ce point ! — Oh, oui ! Celui qui a répondu regarde la princesse. — En tout cas, elle devait être plus belle que toi ! On rit. La princesse rit aussi. Mais en son for intérieur, elle était réjouie : le prince l'aime autant qu'elle l'aime et il languit de la retrouver. Elle s'approche du palais, mais les soldats la chassent. — Que viens-tu faire ici ? va-t-en ! — Je viens demander la charité ! — Il n'y a rien pour toi ! Elle fait semblant de s'en aller, mais elle trompe la vigilance des soldats et entre dans le palais. Elle se promène dans le jardin et aperçoit le prince, à la fenêtre de sa chambre. Il tient sa tête dans ses mains et soupire. «Ah, ma princesse, comme tu es loin d'ici !» Elle est très émue. Elle voudrait lui dire qu'elle est là, sous sa fenêtre, mais elle se regarde : la reconnaîtrait-il, avec ses guenilles et ses cheveux en broussailles ? Non, il vaut mieux, attendre un peu (à suivre...)