Résumé de la 88e partie n La jeune princesse arrive dans le pays du prince. Elle apprend que lui aussi est malade d'amour pour elle. Mais elle est trop dépenaillée pour se présenter à lui. Elle ne quitte pas le palais, mais part à la recherche d'informations. Elle frappe à une porte. Une jeune femme lui ouvre. — Qui es-tu ? lui demande-t-elle — Je demande la charité… — Entre ! Elle entre. La femme, qui n'est en fait que la sœur du roi, lui dit. — Tu demandes la charité, mais tu as le port d'une princesse et, malgré tes guenilles, tu parais très belle ! La princesse Fella soupire. — Hélas, tu ne crois pas si bien dire. La jeune femme s'écrie. — Quoi ! Tu es une princesse ! Et Fella lui raconte toute son histoire. Mais au lieu de s'apitoyer, la jeune femme s'emporte. — Hors de ma vue ! C'est à cause de toi que mon frère se meurt ! Elle la met dehors. La pauvre princesse va frapper à cinq autres portes. Il s'agit des demeures des sœurs du prince et chacune l'invective et la renvoie. Elle frappe à la septième porte. «Si ici aussi on me renvoie, se dit la princesse, je partirai et on ne me reverra plus !» Mais la dernière sœur du prince est une femme très douce. Elle s'apitoie sur le sort de la princesse et surtout elle manifeste de la joie. «C'est mon frère qui, en te revoyant, va retrouver la santé !» Mais elle la regarde et fait une grimace. — Mais s'il te voit ainsi, il va être dégoûté ! — Hélas, voilà longtemps que j'erre à l'aventure ! — Nous allons remédier à cela ! Elle l'emmène au bain, et procède à sa toilette. Puis elle lui prête sa plus belle robe et elle la pare de ses plus beaux bijoux. La princesse Fella redevient elle-même. — Comme tu es belle, dit la sœur du prince. — Le prince me reconnaîtra-t-il ? — Il va t'aimer plus que jamais ! Elle va voir son frère, qui se morfond toujours. — Mon frère, viens dans ma chambre, j'ai quelque chose de réjouissant pour toi ! — Pour quoi faire ? Rien ne saurait me réjouir ! — Vient quand même ! Elle le prend par la main et l'entraîne dans sa chambre. Il voit la princesse et le sourire revient sur ses lèvres. Un peu plus tard, il la présente à ses parents, puis il l'épouse. Cependant, le roi, père de Fella, est pris de désespoir. Il regrette d'avoir sacrifié sa fille. Il fait venir le soldat et celui-ci lui avoue qu'il n'a pas tué la prince. Le roi la fait chercher et la retrouve. Il fait la paix avec ses voisins, devenus maintenant ses parents par alliance. (à suivre...)