Le centre de l'Italie a été frappé, ce lundi matin, par un violent tremblement de terre, pire séisme dans la Péninsule depuis plus de dix ans, qui a fait au moins 50 morts, selon un bilan provisoire qui pourrait encore s'alourdir. L'Aquila, capitale de la province montagneuse des Abruzzes (à environ 100 km au nord-est de Rome) est la ville la plus touchée par le tremblement de terre. Les carabiniers ont comptabilisé une trentaine de disparus. Selon la protection civile, plus de 10 000 maisons et édifices ont été endommagés par la secousse d'une magnitude de 5,8 dont l'épicentre se situait à 5 km sous L'Aquila. Le centre historique de cette ville de 60 000 habitants a particulièrement souffert. Un hôpital de la ville a dû être évacué par peur des répliques. Les premières images des télévisions montrent des toits effondrés, des routes jonchées de blocs de roche tombées de la montagne. De nombreux habitants ont commencé à quitter la ville par peur de répliques. Une valise à la main, une couverture sur les épaules, des gens se dirigeaient vers la sortie de la ville. Des équipes de sauveteurs avec des chiens étaient à l'œuvre dans les ruines de plusieurs maisons de L'Aquila. Des milliers d'autres d'habitants sont descendus dans les rues dans la nuit ou se sont rassemblés dans les stades de la région par peur des répliques. Une autre secousse assez forte (magnitude 4,6) avait déjà été ressentie, hier, dimanche, dans la soirée, en Italie du nord dans région portuaire de Ravenne, sans faire ni victime ni dégâts. L'ensemble du territoire italien, qui s'étend sur plusieurs plaques tectoniques, est fortement exposé aux risques de tremblements de terre. Vingt millions d'Italiens sont «potentiellement exposés au risque sismique», selon la protection civile.