Le devenir de la traduction en Algérie à l'ère de la révolution informatique a fait l'objet de débats entre universitaires et spécialistes des langues et traduction, au 2e jour du colloque national consacré à la traduction en Algérie, ouvert samedi à l'université de Constantine. Dans son intervention hier, le Pr Hassan Boussaha, directeur du laboratoire de langues et de traduction, initiateur de ces assises, a rappelé la «célérité qui a présidé à la métamorphose des relations entre l'homme et la machine imposée par l'essor technologique qui ne cesse de gagner en ampleur, notamment depuis l'invention du transistor, en 1947». «La rapidité du développement de l'informatisation a généré l'émergence d'autres révolutions comme la poésie électronique, le Web littéraire, la bibliothèque numérique et surtout, la révolution technologique en matière de traduction», a-t-il ajouté. Selon cet universitaire, «la mise en application des technologies de l'information dans le domaine de la littérature et de la traduction a généré l'apparition du concept des programmes de traitement assistés par ordinateur (PAO) et la mise à la disposition du traducteur des banques de données et de comparaisons et analyses de textes à traduire tout en élaborant des dictionnaires et des publications électroniques destinés à cet effet». Il a fait état, à ce propos, de «l'impact positif de la mondialisation sur la traduction» de par le phénomène de l'Internet, une «fenêtre ouverte», a-t-il dit, qui a «réduit les distances entre les nations et rapproché les cultures et les peuples». Cette évolution des technologies de l'information et de la communication a favorisé le «raffermissement de la traduction» qui est devenue une profession et un moyen important dans la sphère de la compréhension, des échanges et du rapprochement entre les Etats du monde et les peuples, a ajouté le Pr Boussaha.