Le département d'Interprétariat et de traduction de l'université d'Alger organisera les 27, 28 et 29 avril un colloque international intitulé “Traduction, pluridisciplinarité et traversée des frontières” au palais de la culture Moufdi-Zakaria. En effet, le département que dirige Mme Fatma-Zohra Ferchouli a récidivé pour la seconde fois de suite en prenant l'initiative d'ouvrir les débats sur la traduction en Algérie à la faveur des mutations intervenues. Selon les organisateurs, cette rencontre, ouverte au public et qui sera animée par une pléiade d'universitaires nationaux et internationaux, offrira un espace aux chercheurs, aux professionnels et aux formateurs pour débattre cette discipline et son rôle prépondérant dans le développement d'une nation. À l'heure de la mondialisation, nul n'est censé ignorer l'apport des nouvelles technologies de l'information et de la communication pour la discipline de la traduction, puisque le traducteur n'est pas enfermé dans une tour d'ivoire au milieu d'une foule de dictionnaires et de glossaires. À la lumière de cet argumentaire, les animateurs de ce colloque qui se succéderont à la tribune du palais Moufdi-Zakaria tenteront d'apporter des éléments de réponse sur le rôle du traducteur qui s'avère indispensable pour relier deux langues qui se séparent, en jetant des passerelles et trouvant des liens nécessaires. On signalera, à ce titre, la conférence de Paul Balta qui traitera de “L'art de vivre en Méditerranée, traversée des frontières”. D'autres intervenants s'attarderont sur la formation universitaire dispensée au traducteur et les exigences du marché du travail. Le contenu du cursus prodigué au “translater” est-il suffisant pour être employable sur le marché du travail ? La question s'impose aujourd'hui après l'ouverture du marché économique national, d'où la demande croissante ces dernières années sur le métier de translater. Aussi, la formation dans les langues est-elle l'unique critère pour aspirer embrasser une telle profession ? L'apport de la pluridisciplinarité dans la formation d'interprète est primordial, d'où la nécessité d'introduire des modules de langues de spécialités pour parvenir à développer la traduction spécialisée. De l'avis des chercheurs, le traducteur qui a bénéficié de formation généraliste à l'université a besoin d'un autre cycle de spécialité. Le comité d'organisation, animé par Mohamed Réda Boukhalfa, chef de département adjoint d'interprétariat, et Merakchi Khadidja, maître assistante à l'université, remercient les entreprises Sonatrach, Andru, Sidar et la maison d'édition Maison blanche algérienne pour avoir contribué à la tenue de ce colloque.