La richesse, la diversité et l'authenticité de la dinanderie algérienne, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, ont été mises en exergue dans une conférence organisée, hier, au Musée national du Bardo, à l'occasion du Mois du patrimoine. «L'Algérie était une véritable école de dinanderie», a indiqué Chérifa Tayan, professeur à la faculté d'archéologie à l'Université d'Alger, mettant en valeur la richesse et la diversité des objets ainsi que le savoir-faire des artisans de cette époque qui «imprimaient aux œuvres un style typiquement et authentiquement algérien». «Les objets fabriqués en Algérie à l'ère ottomane étaient authentiques de par les motifs, les formes et les techniques utilisés et n'ont pas subi une grande influence de l'artisanat ottoman», a affirmé la chercheuse. «Même dans les minimes motifs turcs utilisés, il y avait une touche typiquement algérienne», a-t-elle précisé. Chérifa Tayan a, par ailleurs, lors de cette rencontre, mis en exergue la diversité des produits artisanaux en dinanderie fabriqués en Algérie. Il est à rappeler que le Musée national du Bardo, qui abrite une importante collection d'objets en cuivre des différentes régions du pays qu'il ne cesse d'enrichir, a organisé une exposition sous le thème «La dinanderie, un art de vivre algérien», qui se poursuivra jusqu'au 18 mai, date de clôture du Mois du patrimoine.