L'Afrique sera, de plus en plus vulnérable, du fait de la sécheresse et de l'aggravation de la pénurie d'eau, selon le Pr Chems-Eddine Chitour, directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles au sein de l'Ecole polytechnique d'Alger. Il s'exprimait lors d'une conférence donnée à l'occasion de la célébration de la XIe Journée de l'énergie et intitulée : «Que sera le monde en 2030 ?». «On prévoit des guerres pour l'énergie qui ont commencé avec le troisième millénaire, mais aussi des guerres de l'eau dans les prochaines années», a-t-il indiqué. Une étude récente a fait état de la disparition de 70% d'espèces de poissons à l'horizon 2050. Un autre rapport intitulé «le nouveau puzzle mondial, quel monde pour l'Union européenne en 2025», a été réalisé par l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne. Par ailleurs, selon l'étude citée par le Pr Chitour «Comment sera le monde en 2025 ?», la population mondiale connaîtrait un taux élevé de vieillissement à l'image de la Chine, de la Russie, du Japon et de l'Europe. La population de l'Inde, quant à elle, doublerait en 2025 et aurait une population plus jeune, les États-Unis, eux, du fait de l'immigration échapperont à cette tendance. En revanche, l'Afrique et le Moyen-Orient connaîtront des élans démographiques. La population devrait croître de 43% à 48% en Afrique subsaharienne et de 38% dans la région Afrique du Nord - Moyen-Orient, alors que le niveau de développement restera très bas. Et le Pr d'ajouter : «En 2025, le groupe des cinq plus grosses économies de la planète sera, quoi qu'il en soit, constitué par les États-Unis, la Chine, le Japon, l'Inde et l'Allemagne. La Chine serait la 2e plus importante au monde après les Etats-Unis, et l'Inde, la 4e puissance économique mondiale. En Amérique latine, deux pays vont également s'imposer, le Mexique et le Brésil. La Russie est en passe de redevenir un pays riche grâce à ses ressources pétrolières et gazières. L'Europe va être soumise d'une façon croissante aux effets de la globalisation de l'économie où la pression migratoire sera maintenue à cause de la pauvreté en Afrique.»