Plusieurs fausses domiciliations pour des opérations de commerce extérieur au niveau des banques sont signalées donnant lieu à des opérations d'importations fictives et dont le montant en devises a été transféré par les banques vers l'étranger mais sans contrepartie en marchandises. Afin de mettre un frein à ce genre de pratique un système d'information devant relier les banques et les services des douanes sera mis en place des juin prochain. Dans ce sens un protocole d'accord a été signé mercredi à Alger entre la Direction générale des douanes (DGD) et la Banque d'Algérie. Ce dispositif permettra un échange d'informations en temps réel entre les deux institutions sur les opérations du commerce extérieur dans le but de lutter contre le phénomène de la fraude et du blanchiment d'argent. Dans son intervention, M. Bouderbala a avancé que "cette solution informatique va permettre une meilleur maîtrise des informations du commerce extérieur", et ''devrait mettre fin au phénomène de documents scannés et des faux documents qui sont produits au niveau de banques ou de services douaniers" par des agents indélicats. En effet, avec ce nouveau dispositif, les banques commerciales peuvent désormais consulter la banque de données du CNIS pour s'assurer que les opérations d'importation ont été effectivement réalisées au niveau des douanes, et ce avant d'apurer la situation financière, explique-t-on. Se félicitant de la conclusion de cet accord, M. Brahiti a précisé que comme première étape, la liaison entre le CNIS et les banques sera a sens unique, c'est-à-dire qu'elle permettra aux banques seulement d'accéder aux données du CNIS, pour être ensuite complétée dans l'autre sens dans un avenir proche, a-t-il assuré. De son côté, le président de l'Abef, M. Djamel Bessaa, a souligné que l'objectif essentiel de cet instrument est de "sécuriser les opérations du commerce extérieur et d'améliorer la qualité du service fourni aux clients". "Il y a eu un développement assez significatif de pratiques frauduleuses de faux documents qui ont porté atteinte aux banques et à l'économie nationale", a-t-il relevé, précisant que ce système devrait faciliter également la tâche aux intervenants du commerce extérieur de bonne foi, qui pâtissent des lourdeurs dues aux vérifications effectuées par les banques. Aussi, cet instrument va "réduire les délais de traitement des opérations d'importation, les rendre plus fiables et plus sûres et aura des conséquences bénéfiques sur l'ensemble de l'économie nationale", a-t-il résumé.