C'est à la fin des années 1970 que des expériences scientifiques ont été menées aux Etats-Unis et en Angleterre. Déjà, des chercheurs comme William Dement et H. P. Roffwarg ont montré que les directions des mouvements oculaires enregistrés durant le sommeil paradoxal (celui du rêve) coïncident avec la direction du regard dans le rêve, ainsi que rapporté par les sujets. En effet, si on réveille les sujets à ce moment précis des mouvements oculaires, ils se rappellent, sans difficulté, leurs rêves. Stephen La Berge, fondateur du Centre de recherche sur le sommeil, Lucidity Institute, de l'université de Stanford, aux Etats-Unis, écrit : «Partant de ma propre expérience du rêve lucide, j'ai estimé que les rêveurs lucides étant capables d'agir volontairement, devraient le prouver en adressant un signal sous la forme de mouvements oculaires prédéterminés pour indiquer le moment exact de leur accès à la lucidité. Utilisant cette approche à Stanford, mes collègues et moi avons rapporté que les rêves présumés lucides de cinq sujets avaient été effectivement associés aux mouvements oculaires convenus. Tous les signaux, et donc tous les rêves lucides se produisent durant une période ininterrompue de sommeil paradoxal.» Les résultats obtenus à Stanford ont été corroborés par des expériences menées Keith Hearne et Alan Worsley, qui ont développé une technique de signalisation par mouvements oculaires. Ainsi, il est prouvé que le rêve lucide se produit au cours de la phase du sommeil paradoxal.