Rencontre n La Chambre de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé, mercredi, une assemblée générale au niveau du Centre culturel de la ville côtière de Tigzirt. Les bilans moral et financier présentés par le président de la chambre, Arezki Mahrour ont été approuvés à l'unanimité. Pour ce qui est des finances, la Chambre, qui compte 270 adhérents, a enregistré en 2008 un total d'un peu plus de 3,9 millions de dinars. La part des cotisations représente 469 500 DA. Pour ce qui est des dépenses, elles sont de l'ordre de 3,059 millions de dinars. Concernant le bilan moral, il s'agit, entre autres, de différentes actions entreprises par la Chambre dans le cadre de l'organisation de la profession, la formation des pêcheurs, l'investissement, les conventions avec les organismes assureurs… Le projet du plan d'action 2009 a été également adopté par l'ensemble des membres de l'assemblée. Ce plan comporte plusieurs initiatives qui ont pour objectif d'améliorer les conditions socio-professionnelles des gens de la mer. Ainsi, sur le plan organisation de la profession, la Chambre de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya de Tizi Ouzou a prévu de restructurer l'association des pêcheurs de Tigzirt qui a été dissoute et celle d'Azeffoun qui n'arrive pas à voir le jour, de saisir le ministère de la Solidarité nationale pour une éventuelle aide aux pêcheurs démunis, l'élaboration et la délivrance du livret professionnel qui est un document d'identification de la population maritime et enfin l'organisation de journées de vulgarisation et d'information sur le sauvetage en mer, l'utilisation des engins de pêche, la préservation de la ressource halieutique, les assurances … Durant les débats, les pêcheurs ont soulevé le problème de l'accès à l'aide accordée par l'APW de Tizi Ouzou. Celle-ci d'un montant de 2 millions de dinars est destinée aux professionnels disposant d'un rôle d'équipage et d'une autorisation de pêche. Or, certains pêcheurs qui ont besoin de cette subvention pour se relancer, ne peuvent en bénéficier. C'est le cas de tous ceux qui ont des dettes auprès de la Cnas. Ces derniers, n'ayant pas payé leurs cotisations, ne peuvent obtenir le rôle d'équipage et se retrouvent, de ce fait, à travailler au noir. L'un de ces cas est bloqué pour une dette de 3 millions de centimes. Ce pêcheur dira : «Je suis bloqué depuis 2001 pour une histoire de 3 millions de centimes. Pour payer la Cnas je dois travailler, et pour travailler, il me faut le fameux rôle. Je me retrouve donc dans un cercle vicieux et sans le rôle je ne peux pas obtenir la subvention de l'APW.» Le directeur de la Chambre lui dira que la Cnas accorde actuellement des échéanciers aux pêcheurs afin de s'acquitter de leurs dettes et d'assainir leur situation. Il expliquera par ailleurs que pour avoir un rôle d'équipe, il faut être capacitaire d'où le souci de la Chambre d'en former encore cette année parmi les pêcheurs en activité même si les conditions d'accès à cette formation ont changé exigeant un meilleur niveau pour les candidats. Le directeur de la pêche et de l'aquaculture, M. Djabali, présent à l'AG, a informé l'assistance que le projet de la marine de Tigzirt est à l'étude. Selon lui, réglementairement, cette dernière est créée, sa réalisation est confiée au ministère de la Pêche. «Où sont passés les dauphins ?» l Le manque de ressources halieutiques enregistré ces dernières semaines par les pêcheurs de la wilaya de Tizi Ozou, inquiète ces derniers. En effet, lors de l'AG organisée par la Chambre de la pêche et de l'aquaculture, mercredi dernier à Tigzirt, un ancien pêcheur s'est inquiété de la «disparition des dauphins. Celui-ci nous dira que ce mammifère marin est devenu rare alors qu'avant, il le rencontrait très souvent en mer. «Je ne suis pas un scientifique, mais je constate seulement le fait que les dauphins sont devenus rares», nous dit-il. Ce pêcheur a sollicité la Chambre pour une étude sur le phénomène. Le directeur de cette institution à qui nous avons demandé de nous renseigner sur ce problème, nous dira qu'effectivement, il y a un manque de ressources, mais la situation est devenue normale actuellement. Selon lui, les causes de la rareté du poisson peuvent être liées aux mauvaises conditions climatiques qu'a connues la wilaya, il y a quelques semaines. Toutefois, seule une étude serait à même de tirer au clair ce phénomène qui s'est traduit par une hausse excessive du prix du poisson sur le marché.