Annonce n Heberprot-P destiné aux patients atteints de l'Ulcère du pied diabétique (UPD) sera fabriqué en Algérie d'ici à la fin 2009 ou au plus tard au début de l'année 2010, a affirmé, hier, le P-DG de la firme pharmaceutique algérienne Lad Pharma, le Dr Abdelkrim Adjebar. Intervenant au 2e séminaire algéro-cubain ayant pour thème «Traitement et prise en charge de l'ulcère du pied diabétique Heberpropt-P» organisé par les laboratoires LAD Pharma et Heber Biotec à l'hôtel El-Aurassi, le Dr Adjebar a ajouté que ce médicament à base d'hormones qui existent dans la salive, accélère la cicatrisation de la lésion. «C'est un produit qui stimule la multiplication des cellules du derme et de l'épiderme (régénération des tissus)», a-t-il précisé. Il sera produit, dira-t-il, avec l'assistance cubaine, mais ne soigne pas le diabète. Plus loin, il affirme que ce produit est utilisé en Algérie, notamment dans les établissements hospitaliers, depuis un an. Importé et conditionné exclusivement par Lad Pharma, ce nouveau produit qui est fabriqué par les Cubains (Centre d'ingénierie génétique et de biotechnologie La Havane), a déjà fait ses preuves à Cuba, en Amérique latine. Il est en phase d'essai final au Canada et en phase d'étude finale dans certains pays européens, a-t-il encore précisé. L'apport des praticiens et des spécialistes cubains en matière de traitement et d'assistance médicale est très important pour l'Algérie, a-t-il souligné. Les effets de l'expérience cubaine sont positifs et appréciables, a-t-il ajouté. Pour preuve, dira-t-il, 300 malades ont été examinés, dont une vingtaine ont été sauvés de l'amputation. Les diabétologues auront enfin la possibilité d'offrir un meilleur traitement à leurs patients. Il s'agit d'un médicament injectable dans la plaie dont la durée moyenne du traitement est de six à huit semaines, à raison d'une injection tous les deux jours. «Ce médicament doit être utilisé après des soins adéquats et précoces de l'infection de l'ulcère du pied», a expliqué le Dr Adjebar. Abordant le thème sur «Le pied diabétique, problématique et prise en charge thérapeutique», le Pr Fouzia Sekkal, chef du service diabétologie au CHU de Bab El-Oued, a précisé que sur les 765 patients traités en 2007 au niveau de l'hôpital où elle exerce, 80% sont des diabétiques de type 2, alors que 2/3 des patients ont subi des amputations majeures ou mineures. Par ailleurs, Elle a relevé que selon les statistiques de la Fédération internationale des diabétiques, toutes les 30 secondes un diabétique perd une jambe de par le monde, précisant que l'une des complications invalidantes du diabète est l'ulcère du pied. Le coût de la prise en charge d'une personne atteinte de l'ulcère du pied diabétique est très lourd. Selon elle, il est l'équivalent de 5 fois le salaire d'un médecin spécialiste ou d'une infirmière.