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Alger condamne vivement la sauvagerie israélienne et assure Ghaza de son soutien indéfectible Alors que les dénonciations et la colère fusent en algérie
Photo : Riad Par Salah Benreguia L'Algérie a condamné vivement, hier, les crimes contre l'humanité perpétrés par l'entité sioniste sur la population de Ghaza, et cela depuis une semaine. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a réitéré, en effet, la solidarité «indéfectible» de l'Algérie avec le peuple palestinien en exprimant sa «vive condamnation» des attaques meurtrières et génocidaires d'Israël. «Je tiens, au nom du gouvernement, à exprimer notre plus vive condamnation des crimes contre l'humanité que perpétue Israël depuis plus d'une semaine contre la population de Ghaza et réitérer la solidarité indéfectible de l'Algérie avec le peuple palestinien frère en lutte pour le recouvrement de tous ses droits légitimes», a souligné le Premier ministre au cours d'une allocution à l'occasion de l'installation de la commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation de l'élection présidentielle de 2009. Alors qu'au moins 485 Palestiniens ont été tués depuis le début de l'offensive militaire israélienne, le 27 décembre dernier, contre la bande de Ghaza, aucune sanction, voire des appels au cessez-le-feu, n'a été prise par les Nations unies (ONU) et les pays occidentaux, eux qui aiment se situer dans l'arène des pays défenseurs des droits de l'Homme. Cette position, injustifiable pour le commun des mortels, a fait réagir les populations de plusieurs pays, notamment arabes et musulmans. L'Algérie, qui demeure d'ailleurs l'un des pays arabes à avoir, il faut le dire, honoré ses engagements, notamment financiers, envers la Palestine, n'est pas en reste. Sur ce point, l'Algérie n'a pas dérogé, encore une fois, à la règle en décidant de mettre un pont aérien entre Alger et les territoires occupés et ce, depuis le deuxième jour des raids meurtriers de l'aviation sioniste, afin d'apporter une aide aux populations locales, particulièrement des denrées alimentaires et des médicaments. A cela s'ajoutent les deux avions dépêchés par Alger mais qui sont encore bloqués en Egypte en attendant l'autorisation des autorités de ce pays. La société civile en Algérie a tenu également à faire entendre sa voix. Plusieurs rassemblements ont été organisés à travers tout le territoire national, et les déclarations des différents partis politiques et les représentants de la société civile ne cessent d'inonder les rédactions de la presse nationale. Pour le Rassemblement pour la culture et la démocratie, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, il s'agit bel et bien d'une agression d'une rare violence contre une population déjà meurtrie par l'embargo et la répression. «Depuis dix jours, cette agression d'une violence et d'une durée que ne justifie aucune consécration a fait des centaines de victimes parmi les populations de la bande de Ghaza», a indiqué d'emblée le communiqué du parti de Sadi. «En agressant la population de Ghaza, Israël exacerbe les dissensions qui minent la cohésion du peuple palestinien», ajoute le RCD. Et d'appeler à «un soutien à Mahmoud Abbas» par tous «les patriotes soucieux de voir émerger dans cette région une nation démocratique fondée sur la tolérance, le pluralisme et l'Etat de droit». Le parti exprime, par ailleurs, «sa solidarité sans faille» avec le peuple palestinien et «s'associe à la douleur des familles victimes des attaques meurtrières de l'armée israélienne». De son côté, le Parti socialiste des travailleurs (PST) a fait savoir que le bombardement de populations civiles vient s'ajouter à la longue liste des crimes de guerre sionistes. «Après avoir joué des divisions palestiniennes et évacué Ghaza pour affaiblir Ramallah, après avoir exigé des élections pour disqualifier ses interlocuteurs, voilà qu'Israël bombarde et menace», précise le communiqué du PST. «Où sont les défenseurs des droits de l'Homme ? Les Palestiniens n'ont-ils pas le droit à la vie, à la nourriture et aux médicaments ? Comment peut-on prétendre à l'humanité quand on refuse ses droits nationaux légitimes au peuple palestinien spolié de ses terres depuis la Nakba de 1948 ?» s'interroge cette formation politique. Et d'appeler au respect du droit à la vie et des droits humains élémentaires du peuple palestinien. «Le PST exige l'arrêt immédiat des massacres et des destructions, ainsi que le blocus alimentaire», peut-on encore lire dans le communiqué. ffecté par les images apocalyptiques et le spectacle odieux des centaines de morts et de milliers de blessés, les étudiants, eux aussi, se sont montrés solidaires. Hier, à l'intérieur des différentes facultés d'Alger, des marches y ont été organisées. A la faculté centrale de l'université Youcef Benkheda, les étudiants ont, en effet, exprimé leur colère. «Ya Yahoud, djeich Mohamed sayaoud», «Bi rouh, bidem, nefidk ya Ghaza», «Ulach smah oulach» : tels sont, entre autres, les slogans brandis par ces derniers.