Le ministre, qui s'exprimait à la presse en marge de la séance plénière du Conseil de la Nation consacrée aux questions orales, a déclaré qu'il était un "homme de dialogue", appelant le barreau au dialogue sur les articles sujet de problématique au lieu de recourir à d'autres moyens de contestation. Il existe 15 barreaux au niveau national, a ajouté le ministre, soulignant que la contestation se situe seulement au niveau du barreau d'Alger qui a toutefois "le droit d'exprimer pacifiquement son opinion dans un esprit démocratique", a-t-il dit. M. Belaiz a indiqué qu'il privilégiait le dialogue et la concertation par des moyens pacifiques, ajoutant que le projet de loi contesté avait été soumis au Parlement qui est souverain dans ses décisions. Il a rappelé dans le même sens que la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l'Assemblée populaire nationale (APN) à laquelle avait été soumis le projet le 8 juin, avait reçu le lendemain 15 bâtonniers. Pour le ministre, "le parlement est la meilleure tribune du dialogue serein qui traduit la volonté populaire". Il a rappelé dans le même contexte que le projet en question avait été élaboré pour une durée de 10 ans. Une commission composée d'avocats notamment des bâtonniers et des magistrats avait été constituée à cet effet au niveau de la Cour suprême, sous la présidence d'un président de chambre au sein de cette instance. Cette commission avait travaillé pendant 4 ans pour l'élaboration de ce projet, a encore rappelé le ministre. pour rappel, les avocats du barreau d'Alger ont organisé mercredi une marche pour protester contre le projet de loi les concernant appelant le Gouvernement à le retirer du Parlement. Ils ont par ailleurs organisé une journée de protestation durant laquelle toutes les audiences programmées au niveau des tribunaux et de la Cour d'Alger avaient été boycottées. Pour le bâtonnat d'Alger, le projet est en contradiction avec les dispositions de la Constitution qui garantissent le droit à la défense, et dénote d'"une volonté de porter atteinte aux droits de la défense et de l'indépendance du barreau vis à vis du pouvoir exécutif". L'assemblée générale du bâtonnat d'Alger, tenue il y a deux semaines, avait mandaté le conseil du barreau pour élaborer un rapport sur les mesures et procédures qu'il juge nécessaires en vue de contrecarrer l'adoption de ce projet de loi. Alger compte près de 5 400 avocats sur environ 30 000 avocats dans tout le pays.