Le ministre de la Justice a invité les avocats ayant rejeté le projet de loi portant sur l'organisation de la profession au dialogue. Tayeb Belaiz, qui s'est exprimé en marge des travaux du Conseil de la nation, a appelé les membres du barreau au dialogue. «Je suis un homme de dialogue», a-t-il dit, avant d'ajouter «j'invite les avocats à un débat sur les articles sujets de problématique». Le ministre de la Justice a invité les 15 barreaux algériens, tout en soulignant que «seul le barreau d'Alger a manifesté son mécontentement. Toutefois, ce barreau a le droit d'exprimer pacifiquement son opinion dans un esprit démocratique». Le garde des Sceaux a affirmé que «le projet de loi contesté avait été soumis au Parlement qui est souverain dans ses décisions». Il rappelera que la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN, qui a pris en charge ce dossier, a reçu 15 bâtonniers. Pour le ministre, «le Parlement est la meilleure tribune pour un dialogue serein qui traduit la volonté populaire». Il est à rappeler que «le projet en question avait été élaboré pour une durée de 10 ans. Une commission composée d'avocats notamment des bâtonniers et des magistrats avait été constituée à cet effet au niveau de la Cour suprême, sous la présidence d'un président de chambre au sein de cette instance. Cette commission avait travaillé pendant 4 ans pour l'élaboration de ce projet», a encore rappelé le ministre. De leur part, les avocats, qui ont organisé une marche et un sit-in devant l'assemblée populaire, estiment que «cette loi est en contradiction avec les dispositions de la Constitution qui garantissent le droit à la défense, et dénote d'une volonté de porter atteinte aux droits de la défense et de l'indépendance du barreau vis-à-vis du pouvoir exécutif». Le barreau d'Alger qui compte 5400 avocats sur les 30 000 que compte le pays a boycotté toutes les audiences et compte établir un rapport sur les mesures et procédures jugées contraires au droit de la défense.