Un tour effectué, hier, au niveau de ce salon organisé au niveau du Palais des expositions aux Pins maritimes (Safex) donne l'impression que les visiteurs ne s'intéressent qu'aux salons ou les ventes sont autorisées. De là à découvrir les génies nationaux de tous bords et de tous âges cela n'accroche pas pour autant.Cette manifestation de trois jours, organisée par le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, n'a d'ailleurs pas été inaugurée par le ministre, malgré qu'elle ait accueilli 70 exposants dont 53 inventeurs et une vingtaine de sociétés proposant des produits et services innovants relevant de plusieurs secteurs sous le thème générique «l'innovation, clé de la compétitivité». Ce salon est aussi centré sur l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise, notamment les PME. Pour cette deuxième édition, des travaux d'invention et d'innovation dans les matériaux de construction et des systèmes de construction intelligents, les technologies de l'information et de la communication TIC, l'énergie et l'industrie pharmaceutique sont à l'honneur.Des organismes et institutions accompagnant les inventeurs ont été présents à ce salon à l'exemple de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La chargée de la communication, au niveau de cette agence, a fait savoir que le rôle de cette dernière est de sélectionner et d'identifier les projets innovants et de constituer une passerelle entre le monde de la recherche scientifique qui est l'université et le monde économique à savoir les entreprises, les bailleurs de fonds etc. Il s'agit aussi, pour cette agence, de faire un transfert de technologie à travers les échanges entre les inventeurs et l'entreprise économique, de même qu'accompagner les porteurs de projets. Selon notre interlocutrice 30 brevets dans tous les domaines, entres autres les énergies renouvelables, les multimédias et la santé ont été accordés à des chercheurs universitaires et même indépendants. Cela sous-entend que les projets ont déjà été expertisés par le comité technologique spécialisé et sont en phase d'accompagnement et de suivi sur le terrain.Des jeunes créateurs de start-up étaient aussi présents à ce salon à travers un stand mis à leur disposition par l'Antp (Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques). M. Youcef Chabani, responsable marketing à l'incubateur de Sidi Abdellah nous explique : «Notre mission principale est l'accompagnement des porteurs de projets dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC). Au niveau du salon de l'innovation, poursuit-il, il est question d'informer les personnes intéressées sur les démarches à suivre d'autant que le nouveau appel à projets, le quatrième, vient juste d'être lancé par l'Antp. Une fois les projets sélectionnés, les candidats seront accompagnés pour une durée de deux ans et demie au niveau du cyberparc de Sidi Abdellah où ils seront assistés pas des experts spécialisés dans différents domaines : management, marketing... C'est dire que l'accompagnement jusqu'à la mise en place de l'entreprise leur sera accordé. Les start-up présentes sont X-Médias, Numidia It Business (E-marketing, Web development, mobile development, graphic design, offshore development) et Klick. Tous spécialisés dans les multimédias, les gérants de ces entreprises sont très jeunes. Ils ont eu la chance d'être accompagnés et assistés au Cyberparc de Sidi Abdellah grâce à leurs idées de génie choisies parmi tant d'autres. A titre d'exemple, Klick offre des solutions informatiques pour les entreprises pour mieux s'organiser. «Des logiciels sont offerts gratuitement pour leur montrer toute l'importance de s'organiser grâce aux TIC», nous informe M. Hichem Kedjour gérant de Klick.Les idées et l'innovation ce n'est pas ce qui manque en Algérie, mais l'importance c'est de canaliser toutes ces compétences et de s'organiser en conséquence pour pouvoir accompagner le maximum d'inventeurs à réaliser leurs projets en Algérie et non pas à l'étranger. Car nombreux sont ceux qui, à défaut d'accompagnement localement et même par dépit, se retournent vers l'étranger pour les mettre en pratique.