Après les piètres prestations de nos équipes nationales des sports collectifs hommes et dames, les entraîneurs en place seront-ils confirmés à leur poste ? Ou bien les fédérations des sports concernés feront-elles recourt à un autre coach national ou étranger pour les remplacer ? Telles sont les questions que le public sportif algérien se pose aujourd'hui après les résultats médiocres lors des diverses manifestations régionales, continentales et mondiales. Le coach national doit avoir une personnalité, un vécu sportif, un charisme, il doit être un rassembleur. Ce sont là des critères déterminants pour le choix du futur entraîneur des sélections nationales. Les résultats en dent de scie obtenus par les sélections algériennes des sports collectifs dans les deux catégories, sont les raisons annonciatrices de divorce. Ils étaient des prémices de la rupture. En se faisant éliminer au premier tour par des équipes de moindre calibre, les fédérations étaient donc face à une urgence: celle de choisir rapidement un coach pour diriger les sélections et élever leur niveau. Pour avoir un bon entraîneur, il faut passer par appel à candidature avant de faire le choix. C'est pourquoi, le MJS a décidé de confier la mission du choix de l'entraîneur aux DTN et aux présidents des sélections concernées. Ils connaissent mieux leurs équipes, leurs forces et faiblesses. Ils auront la tâche de choisir les membres du staff, ils auront le temps de choisir un nouveau coach sans pression. La fédération a obligation de faire appel à un entraîneur qui s'assume, qui peut maintenir ou renforcer plus la cohésion engendrée lors des différentes joutes. Ce qui pourrait éviter à l'équipe de tomber dans les oubliettes sans briller longtemps sur la toile africaine ou mondiale. Parce que les échéances sportives à venir sont importantes pour l'Algérie qui a perdu beaucoup de son aura. Certes, les entraîneurs étrangers coûteront chers, mais nul n'ignore que pour enregistrer des résultats positifs au niveau du sport, il est obligatoire d'investir de l'argent. Les bons résultats sont à bases d'investissements et de plannings minutieusement préparés et étudiés. L'Algérie un pays référence en matière de sports et d'organisations sportives, ne brille plus sur le plan continental et encore moins sur le plan international dans les disciplines individuelles comme dans les collectives. En dépit de victoires éphémères ici et là, le sport algérien bat de l'aile et affiche un profil bas lors des différentes compétitions. Le hand-ball algérien était considéré comme le meilleur du continent tant il collectionnait les trophées en hommes et en dames avec les Fennecs, sextuples champions d'Afrique des nations, le MCO, la DNCA, le Nadit, le GSP ex-MCA champions Arabe et d'Afrique hommes. Le handball masculin et féminin a toujours honoré son contrat et a toujours représenté dignement l'Algérie, avant que les «chasseurs de primes» ne le fassent retomber dans ses travers. Aït Mouloud met le handball à genoux lors de son mandat Le hand ball n'en finit pas de décevoir, surtout après l'intronisation de Djâafar Aït Mouloud comme président de la FAHB. Comme les autres sports collectifs qui jadis étaient porteurs de médailles, le sport algérien ne fait plus recette. Dans cet océan de misère, les sports individuels tentent, tant soit peu, de redorer le blason terni du sport algérien. L'athlétisme, après la vague triomphante des années 1990 et l'époque dorée des dompteurs de pistes, Morceli et Boulmerka, plusieurs fois médaillés olympiques et champions du monde, se retrouvent à la case de départ. Le sport roi par excellence accumule des contre-performances (la récente victoire de Taoufik Mekhloufi à Londres-2012, n'est que l'arbre qui cache la forêt). Le volley-ball dames retrouve des couleurs et se hisse au diapason des meilleurs du continent à chaque compétition. Mais, son président le renvoya refaire ses classes après l'opération de rajeunissement des effectifs. Les arts martiaux se distinguent, mais malheureusement par intermittence. La plus grande satisfaction de ces dernières années est le titre de vice-champion du monde de boxe glané par Mohamed Flissi à Almaty (Kazakhstan) devant des adversaires de renom. Un exploit qui confirme que la boxe algérienne a toujours su titrer son épingle du jeu. Les résultats obtenus par nos boxeurs n'étaient pas un fait du hasard. C'est parce que l'Etat à travers son président, Abdelaziz Bouteflika, a accepté de mettre ses sportifs dans de bonnes conditions de travail. Continuer sur cette lancée vaudrait mieux que de reculer. Donc, bien qu'un coach étranger soit cher, l'on saluera vivement l'arrivée d'un entraîneur étranger si c'est la solution pour que l'équipe aille de l'avant. Les fédérations algériennes de basket-ball, de handball, de natation, de judo et de cyclisme, seraient en quête d'un sélectionneur pour leurs sélections. Après l'expérience peut convaincante des techniciens locaux remerciés suite aux résultats en deçà des espérances attendues, les sélections, sévèrement critiquées par le ministre de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique algérien, exploreraient la piste d'un coach étranger. Le favori pour la succession serait un coach étranger. Si certains sont favorables au recrutement d'entraîneurs étrangers, estimant que c'est l'effet de la mondialisation et que l'apport de ces techniciens ne peut que faire progresser notre sport roi, d'autres, partisans du produit local, restent plus ou moins sceptiques. S'appuyant sur le fait que les clubs et les sélections ne recrutent pas de grands noms, ces derniers voient dans le recours aux techniciens étrangers une menace pour la discipline. Ayant pour initiatives consistant à relancer le sport collectif algérien et en particulier le handball, nous osons espérer qu'avec l'engagement et la disponibilité du MJS, les clubs et le COA, seront aux côtés de la fédération concernée pour pouvoir donner la touche nécessaire qui nous permettra de revenir aux devants de la scène africaine. L'Algérie étant le berceau du handball africain, son défi est de faire qu'elle puisse retrouver sa place sur le plan africain. Y. B