Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«L'Algérie est prête à accueillir les blessés palestiniens victimes de l'agression israélienne» Barkat a présidé la collecte de sang au profit des blessés de Ghaza
Forte émotion hier au niveau de la place de la Grande Poste d'Alger à la faveur de la campagne de don de sang, organisée par le ministère de la Santé au profit de la population sinistrée de Ghaza, laquelle, comme tout un chacun le sait, fait depuis bientôt deux semaines l'objet d'une agression israélienne des plus barbares. Sur l'air de la célèbre chanson de Faïrouz sur El Quods, des dizaines de citoyens, choqués par les images poignantes diffusées par les chaînes étrangères, se sont présentés de la manière la plus spontanée qui soit en vue d'aider, ne serait-ce que de manière symbolique, leurs frères palestiniens. «Nous aurions aimé faire plus. Il y a des personnes qui sont même prêtes à aller aider les Palestiniens sur le terrain des opérations. Mais, faute de pouvoir faire cela, le moins que l'on puisse faire, c'est d'offrir un peu de notre sang à nos frères qui souffrent le martyre. Après le blocus économique dont ils ont fait l'objet un an et demi durant, ils doivent à présent subir la folie meurtrière des sionistes. C'est vraiment trop. Assurément rares sont ceux qui sont à même de tenir aussi longtemps, et de manière aussi héroïque», nous diront en chœur un groupe de jeunes venus offrir un peu de leur sang. En fin de matinée d'hier, Saïd Barkat, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, s'est rendu à l'esplanade de la Grande Poste où s'effectuait l'opération de don de sang. Joignant le geste à la parole (il exhortait les personnes présentes à faire preuve de solidarité avec leurs frères palestiniens), il a tenu avant toute déclaration à la presse à offrir un peu de son sang. «On ne peut rester indifférents face au génocide que vivent nos frères palestiniens. Dans les moments difficiles, les Algériens ont toujours fait preuve de générosité et de solidarité, que ce soit avec leurs concitoyens ou avec les frères et amis qui les interpellent de par le monde. Les événements de Ghaza ne dérogent pas à cette règle. Nous avons procédé à l'envoi de médicaments et d'une équipe médicale. En dépit du fait que la mission de cette dernière était strictement d'ordre médical, elle s'est vu refuser l'accès aux territoires occupés. En tout cas, nous sommes prêts à accueillir les blessés palestiniens dans nos hôpitaux. C'est un devoir que nous nous ferons un honneur d'exécuter», lancera M. Barkat. De son côté, le Dr Beredjouane, directeur de l'hôpital de Beni Messous, axera son intervention sur les mesures (inhérentes à l'hygiène) prises pour assurer un bon déroulement de cette opération. «Nos équipes sont mobilisées. Tout a été minutieusement organisé. Rien n'a été laissé au hasard. Nous espérons être à la hauteur des attentes des Palestiniens», tiendra-t-il à préciser. Présent lors de cette opération de don de sang, un étudiant palestinien, résidant en Algérie depuis une dizaine d'années, a tenu à mettre en exergue l'élan de générosité des donneurs algériens, tout en dénonçant le silence complice des gouvernants arabes. «C'est à croire qu'ils ne regardent pas les atrocités qui sont commises par l'armée israélienne. Pour ma part, je n'oublierai jamais l'image de ce bébé de quatre mois écrasé par un obus de l'ennemi», nous dira Merouane Abouabdellah. A signaler que des opérations similaires à celle de la Grande Poste se sont déroulées place de Tripoli (Hussein Dey), place Kennedy (El Biar) et au niveau de l'esplanade Mira de Bab El Oued. B. L.