Samir Ould Ali La wilaya d'Oran manque cruellement d'infrastructures sportives de proximité et, malgré les nombreuses réalisations des dernières années (quasiment un terrain polyvalent par quartier), les jeunes peinent toujours à trouver des espaces pour s'adonner aux joies du sport. Et si la ville d'Oran est relativement épargnée par cette carence -encore que beaucoup estiment que les terrains combinés de proximité, les quatre complexes sportifs et la dizaine de stades communaux ne suffisent plus à répondre à une demande également exprimée par les clubs et associations sportifs- la situation est autrement plus préoccupante dans les 25 autres communes et petites localités, notamment les plus éloignées du chef-lieu de wilaya. Aïn El Bia, Hassi Bounif, Hassi Ameur, Oued Tlélat, Tafraoui, Hassiane Toual..., ce sont des dizaines de petites localités qui sont démunies en infrastructures sportives «correctes» et des dizaines de milliers de jeunes qui sont contraints de se rendre en ville pour avoir accès à un stade de football (pas un terrain vague) ou une piscine. Du coup, dans leurs programmes de développement, toutes les communes prévoient la réalisation de salles omnisports, stades et autres piscines pour satisfaire la demande de plus en plus accrue de leurs populations. Hassi Benokba par exemple, petite commune de 15 000 habitants, située au sud-est de la wilaya, prévoit, à l'horizon 2015, la mise à niveau du stade communal, la réception d'une piscine semi-olympique et d'une salle de sports polyvalente. De l'autre côté de la wilaya, plus précisément dans la commune d'Aïn El Bia, localité de 35 000 habitants sur le littoral Est, les autorités locales ont inscrit des projets de réalisation d'un complexe sportif à Haï Salem et de réhabilitation des deux piscines existantes, héritage de Sonatrach qui s'est désengagée de la gestion des camps, bases de vie des travailleurs du Groupe pétrolier. Cela en attendant la prise en charge du reste des équipements sportifs légués par Sonatrach, soit 5 cours de tennis, 2 terrains de handball, 2 de volleyball et autant de basket-ball. En ce qui concerne les piscines, il n'en existe dans toute la wilaya d'Oran que deux ou trois privées et les bassins olympiques du jardin public et du Creps d'Aïn El Turck ; ce qui est très loin de suffire à absorber la demande émise par une quarantaine d'associations et les très nombreux amateurs de natation. Trois nouveaux bassins sont en cours de réception à Gdyel, Boutlélis et Oued Tlélat et il est question, à plus long terme, de la réalisation de cinq autres piscines dans les daïras de Béthioua, Bousfer, Sénia, Bir El-Djir et Aïn El-Turck. Pour le reste, les autorités locales assurent de la mise en place d'une véritable stratégie de relance du sport, notamment à travers la réalisation d'une multiplicité d'infrastructures sportives de proximité - dans chaque daïra, chaque commune, chaque quartier- pour combler le lourd déficit des 30 dernières années. Mais en attendant, les amateurs de sports continuent de «se serrer» pour pouvoir pratiquer un peu de sport dans une cité qui compte à peine quatre complexes sportifs... S. O. A.