Amine Echikr C'est un Premier ministre des plus offensifs qui s'est rendu à Tlemcen jeudi dernier. Pas question pour Abdelmalek Sellal de laisser quiconque ternir, de quelques façons que se soit, le bilan des «réalisations du président Bouteflika». Il rappellera dans son discours les réalisations faites en matière d'infrastructures socioéducatives. Il énumérera les opportunités qui sont offertes aux jeunes, notamment dans les domaines de l'éducation et de l'emploi. «Je dis aux jeunes algériens que les opportunités qui leur sont offertes aujourd'hui dans les domaines de l'éducation, l'emploi, la formation et l'habitat, sont sans pareil dans de nombreux pays du monde, y compris les plus développés», a-t-il déclaré. «Tout le mérite revient aux enfants de ce pays» et au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui «a foi en la jeunesse et qui met en eux ses espérances, car ils sont le trésor de l'Algérie». Le Premier ministre dira aux jeunes «portez les armes de la détermination et de l'optimisme et nous serons, si Dieu le permet et nous assiste, constamment à vos côtés». Mais il les appellera également à «préserver ce que nous réalisons comme biens publics et propriétés de la collectivité, car ils n'appartiennent pas à l'Etat ‘'beylek'', mais au citoyen algérien et constituent un héritage à nos enfants». Il regrettera que certaines élites intellectuelles «se contentent de critiquer comme s'ils cherchaient à pousser la société vers le désespoir et la démission». «Cela ne sert en rien le pays», a-t-il affirmé. Pour «être au service du pays», il faut «assumer ses responsabilités, s'engager pour la chose publique et l'effort associatif». Il considérera que «c'est la présence des élites sur le terrain qui constitue une pression positive susceptible d'optimiser le rendement du politique de l'élu et de l'administratif». Il estimera que l'Algérie a définitivement rompu avec la décennie noire et que les Algériens «ont préservé la stabilité du pays et la force de ses institutions». Il appellera à profiter de cette aubaine pour «réaliser le renouveau de l'économie nationale». «Nous devons profiter de ces conditions propices pour réaliser le renouveau économique de l'Algérie et œuvrer pour que notre pays soit prospère et pour qu'il retrouve sa grandeur parmi les nations, à travers un pacte éternel entre l'authenticité algérienne et la modernité universelle», a-t-il déclaré. La nécessité de diversifier l'économie nationale et l'orienter vers les secteurs productifs est devenue une urgence pour le gouvernement. «La diversification de l'économie algérienne et son orientation vers les secteurs productifs est devenue une nécessite incontournable pour laquelle les pouvoirs publics préparent les conditions de réussite», a-t-il estimé. Comme il rejettera «toute discrimination entre les secteurs public et privé» estimant qu'il n'existe qu'un secteur productif national. Abdelmalek Sellal affirmera que le gouvernement travaille à «améliorer l'environnement des affaires et la simplification des procédures et des systèmes juridique réglementaire, bancaire et fiscal». Tout comme il lutte sans relâche contre la bureaucratie et les bureaucrates. Mais c'est dans ses réponses aux interpellations de la société civile qui s'était levée comme un seul homme pour appeler Abdelaziz Bouteflika à briguer un quatrième mandat, que Abdelmalek Sellal s'est montré des plus offensifs pour défendre le bilan de «son chef», selon ses propos. Ainsi, le Premier ministre affirmera que «l'instauration de la paix en Algérie et la réconciliation des Algériens est un miracle que Abdelaziz Bouteflika a réalisé». Ce dernier, aux yeux de Abdelmalek Sellal, «a non seulement œuvré à 'instauration de la paix et de la stabilité, mais il a également réussi à réconcilier le peuple algérien», grâce à la politique de concorde et de réconciliation nationale. Une autre des réalisations du président Bouteflika a été mise en exergue par M. Sellal, le désendettement de l'Algérie. «Les réalisations du président Bouteflika ont permis à l'Algérie de rembourser la totalité de sa dette. Mieux encore, aujourd'hui, c'est nous qui prêtons à d'autres pays», a-t-il expliqué. En raison de ces miracles et de ces réalisations, «l'Algérie doit assurer la continuité tant avec son histoire, qu'avec sa civilisation et son avenir», a estimé le Premier ministre. Il conclura par un engagement : «Nous continuerons à apporter notre soutien au président de la République jusqu'à la dernière goutte de notre sang.» A. E.