Un marathon de trois matchs en cinq jours où l'erreur est interdite pour tout candidat au titre qui se respecte. Pas le temps de manger les huitres, déballer les cadeaux et savourer du foie gras. L'heure est à un sprint avant l'heure. Une période cruciale pour la suite de l'exercice qui décide souvent du champion et de celui qui prendra l'ascenseur. La règle veut que celui qui est dernier du championnat au soir du «26» descende systématiquement en division inférieure à la fin de la saison. La seule exception à cette funeste règle est le club de West Bromwich Albion, miraculé de la saison 2003/2004, malgré sa place de dernier au soir de cette date à symboles. Cette année, c'est Crystal Palace, Fulham et Sunderland qui veulent fuir le «bottom» du classement. A cet intervalle de la saison, les clubs jouent gros. Un rythme effréné où il faut avoir le souffle long et les jambes solides pour supporter une intensité sans égal. Là où les dieux du football ne ferment jamais l'œil, là où la balle ne s'arrête jamais, au pays de Sa Majesté, c'est la Premier League qui anime les jours de vacances et qui attise les convoitises. Cinq jours durant, les yeux du monde seront braqués sur l'Angleterre où la lutte pour le titre s'annonce d'ores et déjà palpitante. Le «jour des boîtes» est une tradition née un 26 décembre 1860 avec l'affrontement des deux plus vieux clubs du monde, le FC Sheffield et le FC Hallam. Depuis l'avènement de Sky Sports et de la Premier League, la tradition du Boxing Day s'est tout de même diluée. Les matchs, autrefois disputés à midi, sont plus tardifs. Certes, on mange toujours des sandwichs à la dinde à la mi-temps. Mais quand auparavant, les affiches faisaient la part belle aux derbys pour limiter les déplacements en ce jour férié, elles sont aujourd'hui diluées. A titre d'exemple, Everton ira donc à Sunderland (200km) et Swansea se déplacera à Chelsea (255km). Les joueurs de ces équipes passeront le soir de Noël à l'hôtel, comme d'autres celui de la St Sylvestre, puisqu'on joue aussi le 1er janvier. Pour revenir à la compétition, c'est le leader Liverpool (36pts) qui n'aura pas de cadeau au vu du programme démentiel qui l'attend. Dans leur tableau de bord, on peut lire que les «Reds» se rendent à Manchester pour donner la répliquer aux «Citizens» (19e journée) qui ne comptent qu'une longueur d'avance sur eux avant de rendre visite à Chelsea de Mourinho, actuel 4e avec ses 34 unités, invaincu à Stamford Bridge (en Premier League) depuis 64 matchs ! Un record qui sera menacé par le «pistolero» Luis Suarez in arrêtable. Trois autres affiches intéressantes seront au menu. A commencer par l'alléchant Newcastle – Arsenal dimanche (14h30). Les «Magpies» pointent à la 6e place nantis de 30 points alors que les «Gunners» ont perdu beaucoup de leste lors des trois derniers rounds et ont vu Liverpool les éjecter du fauteuil de leader. Les poulains d'Arsène Wenger sont dans l'obligation de réagir s'ils ne veulent pas perdre davantage de terrain. Il y aura aussi cet intéressant Southampton – Chelsea mercredi (16h00) et un prometteur Everton – Southampton trois jours avant. Dans tout ça, le champion sortant, Manchester United, outre les déplacements à Hull City et Norwich, sera testé face à Tottenham Hotspurs (18h40) à Olt Trafford. Les «Red Devils» occupent la huitième place mais pourront profiter d'un «Boxing Day» plutôt clément pour grappiller des places et se relancer dans la course au sacre qui s'annonce tout de même difficile mais pas impossible. 8 points seulement les séparent du sommet. Le meilleur championnat du monde, la Barclays Premier League, nous offre, comme de coutume, une fin d'année riche en spectacle. Et de rebondissements certainement. M. T. Les affiches à suivre du «Boxing Day»: 18e journée (Jeudi 26 décembre) : Manchester City – Liverpool (18h30) 19e journée (dimanche 29 décembre) : Chelsea – Liverpool (17h00) Newcastle United – Arsenal (14h30) Everton – Southampton (14h30) 20e journée (mercredi 1er janvier) : Southampton – Chelsea (16h00) Manchester United – Tottenham Hotspurs (18h30)