«2009 sera l'année charnière de l'accréditation en Algérie. Nous sommes au début de l'opération qui se déroule plutôt bien et nous sommes optimistes.» C'est ce qu'a indiqué M. Noureddine Boudissa, directeur de l'organisme algérien d'accréditation (ALGERAC) lors d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, en son siège.Ce même responsable appelle les pouvoirs publics à aider les laboratoires à se faire accréditer car seuls deux le sont pour le moment. Au total, les 2 000 autres laboratoires ne sont pas accrédités. D'où cet appel lancé par M. Boudissa pour activer le fonds d'aide à l'accréditation et ce, à travers les bureaux d'études et de conseil. C'est en somme une façon de contribuer à l'aide de ceux qui ont déjà commencé leur processus d'accréditation, ceux qui sont en phase d'achèvement et ceux qui en sont au stade final. Car, faut-il le souligner, souvent et pour des problèmes de financement, beaucoup d'organismes ne se font pas accréditer. M. Boudissa dira que le coût minimum d'une accréditation est estimé à 700 000 DA. «Ce qui est relativement accessible», note le conférencier, ajoutant que «nos prix sont très compétitifs et en deçà de ceux pratiqués par les autres organismes étrangers». Et de faire savoir que la période de validité de l'accréditation assurée par ALGERAC est de 3 ans. Au-delà de 3 ans, le renouvellement de la durée de l'accréditation sera de 4 ans et les coûts ne seront pas les mêmes. En tout cas, a signalé le directeur, «les barèmes sont montrés aux clients, et les résultats sont confidentiels car des rivalités existent entre différents organismes». Comment classer l'Algérie en termes d'accréditation, M. Boudissa a déclaré que «notre pays n'est pas en retard ne serait-ce que par rapport à nos pays voisins». Pour ce responsable, «l'Algérie a mis en place un système national d'accréditation qui fonctionne et qui a une crédibilité. Pour l'année 2008, nous ambitionnons d'accorder au moins 5 accréditations, en attendons de porter ce chiffre à la hausse». Pour l'aspect formation, le conférencier confirme que 200 auditeurs ont été formés par ALGERAC dont 78 ont été retenus pour ses propres services. 400 autres auditeurs sont par ailleurs formés par le ministère de l'Industrie qui a lancé la formation de 2002 à 2006 au profit des entreprises publiques et privées et ce, dans le cadre d'une coopération avec la France et l'Allemagne. Il faut savoir qu'ALGERAC est créée par décret exécutif n°05-466 du 6 décembre 2005 et rendu opérationnel depuis avril 2006. «L'accréditation est un facteur important pour faire du commerce, sans quoi on peut douter de tous les produits», a conclu le conférencier. En d'autres termes, étant un moyen stratégique pour s'imposer face à la concurrence, l'accréditation délivrée par ALGERAC constitue une valeur ajoutée dans les appels d'offres. Investir dans l'accréditation permet de gagner des parts de marché, des contacts, et des clients. B. A.