Cette rencontre autour de la notion de service public dans l'audiovisuel a vu la participation de plusieurs experts et responsables de télévisions étrangères, venus essentiellement d'Europe (France, Grande-Bretagne, Suisse, Italie et Belgique), dans le but de partager l'expérience de leurs pays et leurs entreprises de presse dans la notion de service public. «La rencontre d'aujourd'hui constitue pour nous même ainsi que pour les cadres et les journalistes de la Radio et de la Télévision du secteur public une opportunité pour mieux cerner cette notion de service public, d'en définir les contours pour répondre aux exigences du moment en termes de modernisation et de performance de ce secteur au service de l'Etat et du citoyen», a affirmé M. Messahel dans son allocution d'ouverture, non sans insister auparavant sur le caractère «essentiel et fondamental» de la formation continue des journalistes. Il a affirmé dans ce sens que «la formation dans le domaine des médias et des techniques de la communication et de l'information constitue pour mon département une priorité majeure. Elle sera élargie chaque fois qu'il est nécessaire à des domaines auxquels seront appelés à intervenir les professionnels des médias». Le thème du séminaire ayant un lien direct avec l'audiovisuel, le ministre de la communication a naturellement évoqué le projet de loi sur l'activité audiovisuelle qui va consacrer son ouverture au secteur privé. Faisant d'une pierre deux coups, cette rencontre aborde également la notion de service public dont la réforme est engagée à tous les niveaux de l'Etat, le ministre délégué chargé de la Réforme du service public étant attendu à Tizi Ouzou demain dimanche pour faire une évaluation dans ce sens. «La loi spécifique à l'activité audiovisuelle consacre l'ouverture du champ audiovisuel à l'initiative de l'investissement privé. Elle définit sa configuration, sa régulation et son exercice. La promulgation de cette loi permettra, à travers la mise en place de l'autorité de régulation, de définir et de veiller au respect des règles d'exercice de l'activité audiovisuelle devant répondre aux exigences d'une société plurielle», a affirmé à ce titre Abdelkader Messahel, qui dit considérer les médias du service public comme «le trait d'union entre tous les acteurs de la vie politique, économique, culturelle et sociale de notre pays dans le cadre d'une responsabilité partagée». Lors d'un point de presse qu'il a animé à l'hôtel Amraoua de Tizi Ouzou, le ministre de la Communication a évoqué plusieurs sujets liés à son secteur, notamment la carte nationale de presse, les télévisions algériennes de droit étranger et les radios privées, mais l'anarchie ayant caractérisé l'organisation de cette rencontre avec la presse n'a pas permis à tous les journalistes d'écouter les déclarations du conférencier. Cette situation est très dommageable pour les nombreux journalistes de la wilaya de Tizi Ouzou, d'autant plus que cela se passe ainsi assez souvent, particulièrement lors de visites ministérielles. M. B.