Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi a annoncé, hier à Alger, le lancement officiel du quatrième appel d'offres pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures, dans le cadre du nouveau dispositif législatif et réglementaire. «Ainsi, le placard publicitaire de lancement de cet appel sera mis en ligne sur les sites web du ministère de l'Energie et des Mines, de Sonatrach et d'Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures) à compter d'hier soir (mardi), ou au plus tard aujourd'hui dans la matinée, (mercredi), ainsi que dans des quotidiens nationaux», a précisé le P-dg du Groupe Sonatrach, Abdelhamid Zerguine lors d'une conférence de presse destinée à présenter le bilan du secteur de l'Energie de l'exercice 2013. Ce 4e appel à la concurrence, selon le premier responsable du Groupe Sonatrach, portera sur 31 périmètres dont 17 sont localisés sur le grand Sud du domaine minier du pays, 5 situés dans la région nord du pays et le reste est localisé, soit au centre ou à l'est du domaine minier. Parmi ces périmètres, 7 présentent déjà des découvertes réalisées par Sonatrach dans le cadre des travaux menés sur ces périmètres, tient-il à souligner. S'agissant des objectifs pétroliers des périmètres en question, ils sont, selon M. Zerguine, de type conventionnel et non conventionnel, et essentiellement de type «Tight», souligne le P-dg du Groupe Sonatrach selon lequel 17 de ces périmètres ont un objectif pétrolier principal non conventionnel, 9 ont un objectif pétrolier secondaire non conventionnel (Tight), 6 ont un objectif pétrolier principal conventionnel, 13 périmètres ont un objectif pétrolier secondaire conventionnel et 10 autres ont un objectif pétrolier non conventionnel de type (shile). Questionné sur le recours de l'Algérie à d'autres énergies au lieu des énergies fossiles, le ministre répond : «Dans les 30 à 50 prochaines années, l'Algérie, voire même le reste du monde, ne pourra se passer des énergies fossiles.» Néanmoins, le développement des ressources d'énergie renouvelables devrait être fait avec «détermination», selon le ministre qui rappelle, à ce titre, le lancement du programme national de développement à l'horizon 2030 des énergies renouvelables. «D'ici l'été 2014, l'Algérie va être l'un des pays leaders sur le continent africain en matière d'énergies renouvelables», s'est réjoui M. Yousfi. Ceci étant, la maîtrise de l'énergie fossile est «primordiale», souligne-t-il rappelant le lancement du programme national d'efficacité énergétique. Ainsi, pour maîtriser davantage l'énergie, le ministre dira que dans le futur «nous serons amenés à utiliser un outil efficace de mesure qui est le tarif». Sur ce point, M. Yousfi précise : «Pour le moment, il n'est pas question d'augmenter les tarifs d'électricité et du gaz, mais cette option pourrait venir dans le futur.» Une option qui pourrait être privilégiée par l'Etat, d'autant que le Groupe Sonelgaz fait face à des contraintes financières l'obligeant ainsi, soit à recourir à une aide de l'Etat ou une augmentation obligatoire des tarifs d'électricité et du gaz. Il est utile de signaler qu'en 2013, le Groupe Sonelgaz a enregistré un déficit de trésorerie de l'ordre de 76 milliards de dinars. B. A.