Mohamed Rahmani La grève à laquelle a appelé l'Unpef n'a pas vraiment mobilisé les enseignants à Annaba et si dans certains établissements on enregistre de forts taux de participation, dans d'autres, et c'est la majorité, le mouvement a été un fiasco malgré quelques irréductibles. Toujours est-il que selon cette organisation syndicale implantée essentiellement dans le primaire et le moyen, le taux de suivi se situe autour de 55% des effectifs enseignants. «Faux et imaginaire», nous a répondu hier un responsable au niveau de la direction de l'éducation de la wilaya qui, elle, avance le chiffre de 16% dans le primaire et 15% dans les CEM. «D'ailleurs, ce chiffre a baissé au cours de l'après-midi pour se maintenir à 13%, les enseignants ont rejoint leurs classes et ont dispensé normalement leurs cours», nous a affirmé ce même responsable. Pourtant au niveau de certaines écoles primaires en ville ou dans la périphérie, les élèves ont été priés de rentrer pour cause de grève ; ils ont dû rebrousser chemin contraints de faire l'école buissonnière une fois de plus au grand dam des parents qui les avaient accompagnés. Une situation qui se répète et qui perturbe sérieusement la scolarité des enfants. Pour les enseignants grévistes, ceux inconditionnels de l'Unpef, il s'agit de la défense de leurs droits en vue d'améliorer leur situation socioprofessionnelle. «Nos revendications sont légitimes et la tutelle ne veut pas appliquer les accords passés même si certains affirment le contraire. La grève pour nous est le seul moyen à notre disposition pour nous faire entendre et nous comptons poursuivre notre mouvement jusqu'à satisfaction de nos revendications», nous a déclaré hier un instituteur. Dans les quelque 220 écoles primaires et les 82 CEM implantés dans la wilaya d'Annaba, des centaines d'élèves n'ont pas pu suivre leurs cours malgré le fait que la grève n'a pas vraiment été suivie, cela pénalise les élèves qui finiront l'année avec des lacunes dans certaines matières, lacunes qui se répercuteront négativement sur leur cursus scolaire. L'autre grève qui pointe du nez est celle attendue ce mardi dans les lycées et à laquelle a appelé le Cnapest, syndicat fortement implanté dans le secondaire. Elle fait déjà parler d'elle dans les milieux enseignants. Si d'ici 2 jours un accord n'est pas trouvé avec la tutelle, ce sont tous les établissements du secondaire qui seront paralysés. M. R.