Mohamed Rahmani Au 2e jour de la grève des personnels affiliés à l'Unpef, principal syndicat implanté dans le primaire et le moyen, la situation n'a pas évolué et il n'y a eu ni ralliement ni défection, ce qui a maintenu le taux de suivi autour de 30% des effectifs. Pour la direction de l'éducation, la grève n'a pas mobilisé, puisqu'elle avance le chiffre de 16% tout en affirmant que certains enseignants des 2 paliers se sont ravisés et ont rejoint les salles de cours. L'Unpef quant à elle, soutient que l'appel à la grève a été massivement suivi. Elle situe le taux de participation autour de 70% et dément formellement le chiffre avancé par la tutelle. «Ils minimisent le taux de participation pour masquer la réalité. Nous avons appelé à cette grève pour améliorer la situation socioprofessionnelle de l'enseignant ce qui a fédéré les personnels autour de ces revendications», nous a déclaré hier un membre de ce syndicat. Ce qui est sûr c'est que des élèves n'ont pas suivi les cours hier et avant-hier, une grève que les parents désapprouvent. «Ces grèves à répétition, qu'elles soient dans le primaire, le moyen ou le secondaire et quels que soient les revendications exprimées, ne servent pas l'enseignement parce que même si on aménage plus tard des horaires pour rattraper les cours, cela ne se fera pas dans les mêmes conditions et les élèves ne seront pas motivés. Ils ne seront pas à même d'affronter les examens de fin d'année et même les examens futurs, puisque des lacunes subsisteront. Que le ministère de l'Education prenne les mesures et les décisions qui s'imposent afin d'en finir une fois pour toutes avec ces grèves cycliques qui pénalisent nos enfants», a déclaré un parent d'élève accompagnant son enfant à l'école. Les enseignants grévistes se disent prêts à suivre leur syndicat car convaincus que leurs représentants défendent leurs intérêts et œuvrent pour l'amélioration de leurs conditions de travail. «Nous ferons grève à chaque fois que notre syndicat le décide sur la base d'assemblées générales et ce ne seront pas les critiques formulées çà et là qui nous feront changer d'avis», nous a confié un professeur de mathématiques de l'enseignement moyen. Dans les 35 lycées que compte la wilaya d'Annaba, le Snapest est quasi inexistant. Excepté quelques grévistes, les cours ont été normalement dispensés et il n'y a pas eu d'incidence réelle dans ce palier de l'enseignement secondaire. Il faut dire que l'écrasante majorité du corps enseignant est affiliée au Cnapest, qui a préféré faire cavalier seul, prévoyant un mouvement pour le début du mois de février prochain. M. R.