Du 8 au 29 mars prochain, la petite reine animera le quotidien de l'Algérie des sports. La discipline ne cesse de se faire de la place pour s'imposer comme un rendez-vous annuel et incontournable. La pérennisation est constante. Le TAC est devenu le GTAC. A une lettre près, mais celle-ci change tout. Un «G» comme Grand- pour l'instant- et le grandiose est annoncé pour les années à venir : «On est passé de 5 étapes en 2011 pour atteindre 20 cette année», s'est réjoui Rachid Fezouine, le premier homme de la FAC, avant d'ajouter : «Le MJS a toujours cru en ce défi parce que le jour où on a commencé à parler de 20 étapes, il y avait eu quelques grimaces et quelques remarques mais le ministre et le directeur des sports étaient les premiers à nous soutenir.» Une barre mise assez haut : «Pourquoi pas voir plus grand dans un grand pays», comme l'a bien signifié M. Mokhtar Boudina, directeur des sports au MJS, qui a tenu à affirmer que «l'Etat soutient et s'engage à lever tous les verrous pour le bien de cette manifestation qui dépasse le cadre sportif puisqu'elle a des retentissements sur tous les secteurs d'activités. Ensemble nous pouvons faire plus, nous pouvons faire mieux». Ce grand rassemblement fait, en tout cas, mieux en termes de chiffres. La petite reine rendra visite à 22 wilayas, 450 communes et 5 villes étoiles (Alger, Blida, Sétif, Oran et Constantine). Un joli tour d'horizon dont le coût global s'élève à 30 milliards de centimes. Une enveloppe devenue plus conséquente en l'espace de 4 éditions. Le TAC 2011, composé de 5 étapes, n'avait coûté «que» 7 milliards de centimes. Le nombre d'étapes comme la cagnotte ont été multipliées par quatre. Pour le GTAC 2014 il y aura aussi pas mal de nouveautés. A commencer par la formule de cette compétition qualifiée de «nouvelle dans le monde du cyclisme mondial et d'une petite fierté pour l'Algérie» par Rachid Fezouine : «Tout le monde connaît les grands tours (France, Italie, Espagne) qui s'étalent sur 21 étapes. Nous, on est à 20, réparties sur 9 épreuves. Notre proposition est regardée à la loupe par l'UCI (Union Cycliste Internationale) qui est très intéressée par cette formule là et souhaiterait voir un peu plus les détails pour pouvoir la généraliser.» Le nombre des nations inscrites pour ce rendez-vous est lui aussi en hausse permanente. Vingt équipes parmi les 34 ayant désiré y prendre part ont été retenues : «ça se bouscule à mesure que l'évènement grandit. Le choix était difficile pour des raisons de logistique», a affirmé Rabah Ouchaoua, directeur du GTAC-2014. L'Algérie sera représentée par 4 formations : l'équipe nationale olympique, le Vélo Club Sovac, le Groupement Sportif Pétrolier (GSP) et Ooredoo team. Pour la première fois, le Rwanda, le Burkina Faso, la Russie, Singapour et enfin le Portugal, avec la 3e équipe pro Lusitanienne, pédaleront sur le sol algérien. En passe de rentrer dans une nouvelle dimension, de gros moyens techniques seront déployés pour la plus longue et grande course en Afrique et dans le monde arabe. Une nouveauté technologique et pas des moindre : un système de «tracking» qui permettrait de suivre les courses en temps réel grâce au GPS. Un tracking GPS des coureurs et de la caravane, «vidéo cabine» installée dans les voitures des directeurs sportifs et des prises de vue aériennes seront balancées instantanément sur le net. Un service proposé par l'entreprise Global Mapping (GLOM) qui est 100% algérienne. Des hélicoptères et des plateformes aériennes seront pilotés pour les «captures et la réception des données». C'est dire que le défi reste énorme et la démonstration enthousiasmante. Le petit bémol, c'est que la FAC souhaiterait qu'un «partenaire se présente pour payer la société». Qui dit cyclisme dit maillots. Comme l'an dernier, ils seront «parrainés» par les sponsors : Rouge (Ooredoo), À pois (Sonelgaz), Blanc (Air Algérie) et Orange (Sonatrach). Enfin, il est utile de signaler que, pour la prochaine édition, la FAC envisage d'ajouter une épreuve qui se déroulera dans le Sud algérien portant le nombre d'étapes à 23. Pour l'instant ça reste une proposition, en attendant la concrétisation. M. T.