Le crash de l'avion militaire survenu, hier à Oum El Bouaghi (500 km à l'est d'Alger) et la douleur ainsi que l'émotion qu'il a suscité ont atteint le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui, dès l'annonce du drame, a envoyé un message dans lequel il affirme que le crash est une «douloureuse» épreuve pour le peuple algérien qui vient «de perdre quelques uns de ses braves et fidèles enfants». «J'ai appris avec consternation et affliction la nouvelle du crash de l'avion militaire qui transportait des éléments de notre Armée nationale populaire avec leurs familles, en vol régulier, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi», a écrit le président Bouteflika dans son message de condoléances adressé au vice-ministre de la Défense nationale, chef de l'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, et aux familles des victimes. «C'est une douloureuse épreuve pour le peuple algérien qui vient de perdre quelques uns de ses braves et fidèles enfants qui aspiraient à retourner chez eux et à savourer les joies des retrouvailles avec les parents et les proches en toute quiétude, ne se doutant guère que le destin en avait, malheureusement, décidé autrement», a poursuivi le chef de l'Etat. «Telle est la volonté de Dieu Tout-Puissant que nous implorons à l'effet de les entourer de Sa sainte miséricorde et de les accueillir en Son vaste paradis parmi les martyrs et les fidèles», a ajouté le président Bouteflika. «Tout en partageant cette immense douleur, nous présentons aux familles et proches des victimes ainsi qu'à l'Armée nationale populaire nos condoléances les plus attristées et les assurons de notre compassion en cette pénible épreuve tout en priant Dieu Tout-Puissant de nous assister et de nous prêter réconfort», ajoute le président de la République. Le drame a éveillé une autre douleur chez le chef de l'Etat, celle de voir l'institution militaire ciblée par des attaques qui n'ont pas manqué de le faire réagir : «Nous sommes certes habitués à des dépassements émanant de certains milieux à l'approche de chaque échéance mais, cette fois-ci, l'acharnement a pris une ampleur telle que notre pays n'a jamais connue depuis l'indépendance allant jusqu'à tenter de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image dans le concert des nations», déplorera M. Bouteflika. «Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles» du pays, a tenu à souligner le chef de l'Etat. «Les soldats qui ont péri dans le crash de l'avion militaire sont des martyrs du devoir. Aussi, nous décrétons un deuil national de trois jours à partir du mercredi 12 février 2014 et la journée de vendredi sera consacrée au recueillement à leur mémoire à travers tout le territoire national et dans toutes les mosquées de la République», a conclu le président de la République. R. C.