Cinq «gros» dossiers seront sur la table de la prochaine tripartite prévue le 23 février prochain, dont trois majeurs, a indiqué, hier à Alger, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd. Les trois dossiers-clés que les représentants du gouvernement, du patronat et de l'Ugta auront à examiner et débattre, concernent l'élaboration d'un pacte économique et social de croissance rénové, la définition des moyens de promouvoir la production nationale pour la relance de l'économie nationale et la poursuite des consultations sur l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail. «Cette tripartite historique, la 16e du genre, sera parmi les plus importantes car nous allons traiter, à cette occasion, cinq dossiers dont trois sont des dossiers moteurs», a affirmé M. Sidi Saïd, qui s'exprimait lors de l'installation de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (Fntieg). Pour le SG de la centrale syndicale, le concept de la «préférence pour la production nationale», dont il a fait un cheval de bataille, est devenu aujourd'hui une réalité sur le terrain. Le produit local gagne de plus en plus de terrain sur le marché national, et l'Ugta a fortement milité pour la promotion de la production nationale qu'elle a défendue à toute occasion face à la concurrence, surtout celle déloyale livrée par les produits du marché parallèle. «La production nationale est une bataille syndicale et nationale qui engage tout le monde. Il faut s'orienter vers le marché national pour freiner l'importation qui continue de grever la monnaie nationale», arguera Sidi Saïd. C'est d'ailleurs dans cette perspective que le secrétaire général de l'Ugta avait plaidé pour le retour du crédit à la consommation qui ne doit concerner que les produits locaux. Par ailleurs, le patron de la centrale syndicale se prononcera pour le rapprochement et le partenariat public-privé qui ne peut qu'être au bénéfice de l'économie nationale et du monde du travail. Les partenariats entres les entreprises nationales publiques et privées devraient créer quelque 2,5 millions de postes d'emplois d'ici cinq ans et participer à une amélioration du pouvoir d'achat de 25% au moins, indiquera le syndicaliste. Sur un autre plan, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières, Achour Telli, a indiqué qu'un programme de travail s'étalant sur cinq ans sera mis en place pour améliorer la condition des travailleurs de cette branche. Une commission, composée de 33 syndicats représentant les différents secteurs d'activités au niveau national, va se pencher sur l'élaboration d'un programme qui devra définir les priorités et les problèmes sociaux des travailleurs. H. G./APS