Le mois de mars au cours duquel est fêtée la Journée internationale de la femme (le 8), est devenu pour de nombreuses institutions culturelles la période dédiée à la gent féminine. C'est un mois propice pour célébrer la création féminine et son importante contribution dans le secteur de l'art. Sacrifiant donc à la tradition, pour ce mois de mars, il y a d'abord le Festival national de production théâtrale féminine, qui se tient à Annaba jusqu'au 8 mars et qui a dédié cette 3e édition à la défunte femme de théâtre et de télévision, Yasmina Douar. Une rencontre-débat lui a été consacrée, hier, au Théâtre régional Azzedine-Medjoubi, elle sera suivie par une rencontre autour du rôle de la femme au sein du 4e art. Le Théâtre national algérien (TNA) a, pour sa part, réservé son espace Echos des plumes à une rencontre littéraire hebdomadaire dédiée à la femme, qui se tient chaque samedi. «Pour ce mois le TNA a décidé de consacré chaque rendez-vous d'Echos des plumes à la femme et à la création féminine. De ce fait, chaque samedi sera consacré à une thématique relative à la femme, dont le rôle dans la promotion de la culture» est indéniable, a indiqué le responsable de communication du TNA, Benbrahim Fethennour. Par ailleurs, à l'occasion de la Journée mondiale de la femme, la galerie Baya du Palais de la culture Moufdi-Zakaria abritera, aujourd'hui à 17h, le vernissage de l'exposition collective de peinture intitulée «Hommage à Aïcha Haddad», avec la participation de nombreuses femmes artistes, dont Djohar Baoudj, Chafika Bendali-Hacine, Nariman Ghlamallah, Ahlam Kourdoughli, Houria Menaa, Sabrina Nehab, Karima Sahraoui et Hassina Zahaf. Le vernissage sera suivi d'une rencontre-débat en «Hommage à Aïcha Haddad», demain à 17h, qui sera animée par Mme Djamila Guendil à travers son ouvrage Féminin pictural en collaboration avec l'association Afcare. Toujours dans le même contexte, la Cinémathèque algérienne, en collaboration avec le réseau Wassila, prévoit la projection du documentaire Safia, une histoire de femme, le 8 mars à 14h. Le documentaire raconte l'histoire de Safia, une femme, mère de quatre enfants, qui a été victime pendant longtemps de violences conjugales (physiques et morales), mais qui a refusé son statut de victime et n'a pas eu peur d'affronter son «bourreau», de se battre contre lui pour préserver ses enfants et leur avenir. En se livrant et en racontant ses souffrances, Safia dessine tout le combat d'une femme pour retrouver sa personnalité, son honneur, sa liberté, elle qui a confié à la réalisatrice qu'elle a recommencé à vivre le jour où son divorce a été prononcé. Le documentaire est réalisé par Habiba Djahnine. Alors, pour celles qui n'iront pas à la salle Harcha écouter cheb Yazid, elles n'auront que l'embarras du choix pour célébrer leur journée. W. S. M.