C'est à une réelle alternance au profit de la génération de l'Indépendance, qu'a appelé, hier, le candidat a l'élection présidentielle Abdelaziz Belaïd, en insistant sur l'accès au pouvoir des jeunes et la prise en charge des préoccupations de cette catégorie, loin des solutions de replâtrages. Pour autant, M. Belaïd, qui cible le vote des jeunes, a, lors d'une conférence de presse hier, revendiqué le droit à la génération de l'Indépendance d'accéder au pouvoir, et de prendre la relève de celle d'avant l'indépendance, en rappelant que les 22 personnalités ayant été à l'origine du déclenchement de la révolution, avaient moins de 30 ans au moment des faits. Aussi, le président du Front El Moustakbal a indiqué, à cette occasion, compter sur la «confiance» des moudjahidine, et des Algériens en général, pour atteindre son objectif. En évoquant son programme électoral, portant le slogan «L'avenir, c'est maintenant», Abdelaziz Belaïd a déclaré que «notre programme n'est pas le coran, mais ouvert à d'autres propositions», avant d'insister, dans ce contexte, sur le fait que les jeunes constituent la priorité de son programme qui vise à prendre en charge leurs problèmes loin des solutions provisoires et de «replâtrages». Il dira, ce faisant, que tout en s'éloignant des «fausses promesses» il ambitionne de «redonner confiance» à cette catégorie importante de la société. Il ajoutera que son programme n'est pas destiné à «semer le vent», mais il est «réaliste» et constitue «un véritable projet de société». Interrogé au sujet de ses chances face à des candidats qui cumulent plus d'expérience, Abdelaziz Belaïd a indiqué qu'il ne part pas du néant mais qu'ils cumulent une expérience électorale, lui et le staff qui l'accompagne dans cette opération. Il dira avoir été présent dans toutes les opérations électorales depuis les années 80. Il devait signaler, à ce titre, non sans fierté, qu'un militant de son parti, en l'occurrence Fateh Boutbik, docteur en droit administratif de son état, a été désigné président de la Commission de surveillance de l'élection. M. Belaïd, qui affirme croire en ses chances, clame que «le 18 avril prochain, l'Algérie fêtera la victoire de la jeunesse». La fête de son élection à la magistrature suprême, pardi ! Il dira s'inscrire en faux contre les prédictions pessimistes, qui remettent en question toute l'opération électorale. Car, selon lui, tout est possible avec de la volonté, dont il affirme, à l'occasion, ne pas en manquer, afin de «redonner l'espoir aux Algériens». Face aux quatre candidats plus expérimentés, il affirme, quant à lui, nourrir de l'espoir, du fait que l'élection de 2014 est pour de multiples raisons différente de celle de 2004. Contrairement aux préjugés, «l'administration ne peut pas frauder éternellement» et «quelles que soient les intentions de fraude, elles vont échouer le 18 avril» au vu du «risque que cela comporte pour le pays», a indiqué, le candidat Belaïd Abdelaziz. Et d'émettre l'espoir que l'élection du 17 avril soit «libre et transparente» et conforme à la volonté des Algériens. Le plus jeune des candidats à la présidentielle du 17 avril, a, d'autre part, appelé à l'instauration d'un débat national pour l'élaboration d'une nouvelle Constitution, rappelant que «toutes les précédentes Constitutions du pays, ont constitué des costumes sur mesure pour les tenants du pouvoir». Il a estimé, dans ce contexte, que «la révision en 2008, a réellement porté atteinte aux fondements de la démocratie en Algérie, en levant la limitation à deux des mandats présidentiels». Il a demandé un bilan de la gestion passée du pays, au-delà même de l'«énumération des réalisations». Belaïd Abdelaziz a, dans ce sillage, aussi appelé à la mise en place d'une commission indépendante chargée de l'organisation et du contrôle de l'opération électorale. S'agissant, par ailleurs, des violences à Ghardaïa, le candidat Belaïd, a indiqué que l'Algérie n'a pas besoin de discorde mais de dialogue et d'entente, pour pouvoir venir à bout des véritables problèmes des jeunes, que sont le chômage, la mal-vie, etc. Mettre fin aux véritables causes en rejetant les accusations de «la main étrangère». Il dira ne pas croire aussi, à cette thèse s'agissant du mouvement Barakat. «Le problème est entre Algériens, il faut le résoudre à travers le dialogue avec les jeunes», conclut-il. A. R. Présidentielle : achèvement des préparatifs en Tunisie Les préparatifs techniques et administratifs de l'élection présidentielle du 17 avril prochain ont été achevés dans les trois circonscriptions consulaires de Tunisie (Tunis, Gafsa et le Kef), où le vote pour la communauté algérienne débutera le 12 avril, a indiqué mercredi le consul général d'Algérie à Tunis, Menad Hebak. Dans une déclaration à l'APS, M. Hebak a rappelé que les trois circonscriptions consulaires comptaient 16 245 inscrits, dont 10 433 inscrits à Tunis, 4 201 au Kef et 1 611 à Gafsa. Pour les bureaux de vote, le consul général a précisé qu'ils étaient au nombre de 24, dont 8 pour la circonscription de Tunis couvrant 11 wilayas tunisiennes, 6 au Kef, dont 5 itinérants et un bureau fixe. La circonscription consulaire de Gafsa compte 10 bureaux, dont 6 fixes et 4 itinérants. M. Hebak a rappelé que tous les préparatifs techniques et administratifs ont été finalisés ajoutant que des dizaines d'encadreurs ont été mobilisés pour superviser les 24 bureaux de vote. La sous-commission de supervision de l'élection présidentielle, «Tunis» couvrant la zone géographique monde arabe et Asie, a été installée le 11 mars dernier au siège de l'ambassade d'Algérie dans la capitale tunisienne. Cette sous-commission aura pour mission de statuer sur tout dépassement entamant la crédibilité et la transparence du scrutin et sur toute violation des dispositions de la loi organique portant régime électoral, outre la supervision des procédures règlementaires des différentes étapes de cette échéance. Les membres de cette sous-commission peuvent être destinataires d'avis ou de réclamations émanant d'électeurs, de candidats, de leurs représentants ou de la Commission nationale de surveillance des élections.