La population en Algérie a atteint 38,7 millions d'habitants au 1er janvier 2014, selon des données de l'Office national des statistiques (ONS). Les Algériens sont donc plus nombreux selon cette récente étude, un boom démographique qui a pour raisons, selon l'ONS, l'amélioration des conditions de vie des citoyens (les revenus, mais aussi le logement, les loisirs, un cercle familial restreint au couple et aux enfants...) et du système de santé, qui a permis a plus d'habitants d'accéder aux soins plus facilement, ainsi que l'évolution des mentalités (contrôle des naissances, droits de la femme). Ce sont là de nombreuses raisons et conditions qui ont permis à notre pays d'atteindre ce taux, qui reste tout de même faible par rapport aux autres pays d'Afrique et du monde. Il convient de savoir que l'Algérie était, en 1962, le 38e pays le plus peuplé du monde, avec 11,2 millions d'habitants, selon la base de données des Nations unies. En 2010, elle a «progressé» de trois places pour se situer au 35e rang mondial, avec une population de 35,4 millions d'habitants. Cette évolution confirmera l'exceptionnelle poussée démographique enregistrée en 2012, sachant encore que la population algérienne au 1er janvier 2013 était de 37,9 millions d'habitants, alors qu'«au 1er janvier 2014, la population résidente totale en Algérie a atteint 38,7 millions d'habitants», souligne l'ONS, qui prévoit une population de 39,5 millions d'habitants au 1er janvier 2015. L'explosion démographique que connaît le pays continuera donc et avec une progression plus rapide selon les prévisions de l'ONS. La situation démographique en 2013 s'est approchée d'un chiffre qui aurait été une première dans l'histoire du pays, les spécialistes avaient prévu que notre pays enregistre 1 million de naissances en 2013, ce qui ne s'est pas produit finalement et l'année s'est achevée avec 963 000 naissances vivantes, 168 000 décès et 388 000 mariages. «La situation démographique en 2013 a été marquée essentiellement par une régression du volume des naissances vivantes ainsi que celui des décès, un recul timide du niveau de la mortalité infantile et une progression importante des mariages», a-t-on précisé de même source. D'autre part, l'office a relevé qu'en 2013, la population résidente totale «a connu un accroissement naturel de 795 000 personnes, soit une régression de 14 000 par rapport à l'année précédente», ajoutant que le taux d'accroissement naturel est passé ainsi «de 2,16 à 2,07 pour mille». Cet important boom démographique est dû selon l'ONS «à la baisse significative du volume des naissances vivantes associée à un recul relativement modéré du volume des décès». L'office explique également que «si ce niveau de croissance devait se maintenir, la population résidente totale atteindrait 39,5 millions au 1er janvier 2015». En volume, la population résidente est passée «de 34 590 000 à 38 297 000 entre les 1er juillet 2008 et 2013, soit un accroissement brut de 3 706 000 personnes, ce qui correspond à un taux d'accroissement annuel moyen de 2,06%». Cependant, l'office a noté que le dynamisme enclenché au début des années 2000 par la reprise du volume des naissances, associé à la transition démographique entamée à la moitié des années quatre-vingt, ont conduit à des modifications structurelles dans la pyramide des âges de la population. Cependant une autre étude des Nations unies, qui entreprend une évaluation des tendances démographiques, une analyse publiée régulièrement sous le titre «Perspectives de la population mondiale», révèle que non seulement la population algérienne va stagner à partir de 2050 mais qu'elle va être davantage confrontée à des défis en matière de santé et d'aide aux personnes âgées, dont le nombre sera de plus en plus important. Ainsi, les perspectives de la population algérienne publiées par le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU (Daes) et établies jusqu'à 2100 font ressortir, principalement, «une forte décélération démographique, une nette baisse du taux de fécondité, un vieillissement de la population et l'augmentation de l'espérance de vie». La population algérienne passera, d'après les projections de l'ONU, de 39 millions d'habitants en 2015 à 46,5 millions en 2025 avant de stagner autour des 55 millions d'habitants entre 2050 et 2100 sachant qu'en 2040 un Algérien sur cinq aura plus de 60 ans, soit la même proportion qu'en France aujourd'hui. Cette situation serait due essentiellement à la tendance baissière de la fécondité. A. K.