Samir Ould Ali Feux tricolores tombant régulièrement en panne, ronds-points dépourvus de signalétique, panneaux obsolètes, ralentisseurs ne répondant pas aux normes..., la signalisation routière à Oran n'est pas au point, loin s'en faut. Et conjuguée à la passivité d'une partie de la police routière devant les violations en tous genres du code de la route, cette situation expose les usagers à un danger permanent. Depuis plusieurs années, de nombreux feux tricolores à travers la wilaya d'Oran ne fonctionnent plus normalement sans que les services compétents ne semblent décider à prendre les mesures qui s'imposent. Le cas est notamment remarquable à l'intersection de l'hôpital pédiatrique de Canastel, où les automobilistes et les piétons doivent redoubler de vigilance, «le feu rouge» étant fréquemment out et les agents de la circulation ne venant à la rescousse que lorsque des manifestations importantes sont organisées au Centre des conventions d'Oran, quelques centaines de mètres plus bas. Dans le quartier de Petit-Lac et dans d'autres intersections, les feux rouge et vert s'allument parfois en même temps, des deux côtés du croisement; ce qui provoque souvent des collisions, mais plus couramment, des altercations verbales ou physiques. Ailleurs, des carrefours ne sont pas encore convenablement signalés et de nombreux automobilistes ne savent plus comment se comporter dans l'une des premières villes où la priorité à gauche dans les ronds-points a été décrétée. «Selon le code de la route, la priorité est à droite lorsqu'il n'y a pas de panneaux imposant de céder le passage. Mais cela n'est pas appliqué à Oran, y compris dans les carrefours qui ne sont pas correctement signalés», déplore cet automobiliste en affirmant s'être plusieurs fois chamaillé avec d'autres conducteurs sur la question : «Maintenant, je ne me casse plus la tête, je cède le passage quelle que soit la situation...». Avec les feux tricolores défaillants et la question des ronds-points non encore normalisés, la wilaya d'Oran fait également face à la problématique des panneaux obsolètes et en déphasage avec les changements intervenus ces dernières années; ce qui requiert l'intervention des instances concernées pour une urgente mise à niveau. Et il semble bien, depuis quelques semaines, que les pouvoirs publics veulent «agir» puisque nous assistons à la réapparition, au milieu de certaines d'intersections, de ces anciennes guérites à partir desquelles des agents de police régulent la circulation automobile. Mesures dérisoires d'instances en manque d'idée ou mesure annonçant une réelle volonté de reprendre en main le dossier circulation, le fait est que la situation ne peut plus durer et que la capitale de l'Ouest mérite mieux. Beaucoup mieux... S. O. A.