Ces derniers jours, un nom a été souvent lié et revenu quand on parle de cette finale de Coupe d'Espagne. Il devrait être le grand absent de cette explication. Il s'agit de la star madrilène Cristiano Ronaldo. Le Portugais souffre d'une élongation au niveau du biceps fémoral et serait à court pour ce rendez-vous important. Une absence qui vient donner un sérieux coup au Real, mais aussi au sommet sachant la rivalité existante entre lui et le lutin argentin Lionel Messi qui évolue chez l'ennemi juré, son entraîneur, Carlo Ancelotti, ayant déjà évoqué sa possible défection en affirmant que : «Cristiano progresse chaque jour, je ne l'écarte pas, mais nous ne prendrons aucun risque. S'il n'est pas en forme, le système ne changera pas. Les joueurs sont convaincus et à l'aise. Ils ont la foi. (...) Nous regretterons toujours Cristiano, mais les joueurs ne se disent pas «Oh mon Dieu ! Qu'allons-nous faire sans lui ? Ils ont la foi et ils ont prouvé qu'ils savent jouer sans lui.» Même si les statistiques prouvent bien que les «Merengues» jouent bien sans leur attaquant (10 pour 7 victoires, 2 nuls et une défaite), cette absence pourrait peser sur la prestation des coéquipiers de Karim Benzema, l'un des joueurs en forme cette saison. Le Barça reste un spécialiste de ce tournoi avec 37 finales jouées et surtout 26 consécrations soit 8 de plus que leur adversaire du soir qui a atteint ce stade à 38 reprises déjà. Le club le plus titré dans cette épreuve face au 3e au classement des sacres (le second est l'Athletico Bilbao couronné 23 fois en 37 finales disputées), des palmarès pesants pour une empoignade qui s'annonce presque vitale surtout côté Catalan. Pour la première fois depuis 10 ans, Daniel Alvès et ses camarades sont menacés de sortir bredouilles d'un exercice. Un fait rare et à la limite de l'inconcevable. Eliminés de la Ligue des Champions, distancés en Liga (3e à 4 points du leader l'Atletico, détenteur du trophée, la Copa), ils sont devant une chance inouïe de remporter ce qui pourrait être l'unique trophée cette année. Le technicien argentin des «Blaugranas», Gerardo Martino, le sait très bien : «Après les deux défaites (Atletico en LDC et Grenada en championnat ndlr), le vestiaire sent que quelque chose d'important est terminé. Il y a une finale mercredi et il faudra la gagner coûte que coûte», a t-il lâché après la surprenante déroute (1-0) face à Yacine Brahimi & Cie samedi dernier. De quoi accentuer l'enjeu et pimenter ce match pas comme les autres. En 2011, les deux protagonistes se sont rencontrés pour la 6e fois de leur histoire dans cette joute (avantage pour le Barça 4-2) et la victoire est revenue pour le team de la capitale espagnole (1-0 a.p) sur un but de... Cristiano Ronaldo sans qui les «Los Blancos» devront composer ce soir. Trouveront-ils un autre sauveur ou subiront-ils la loi de leur habituel bourreau, Lionel Messi ? La défense de la «Maison Blanche», qui craque presque à chaque opposition sous les coups du meilleur buteur de l'histoire des «Clásico» (21 buts), mais aussi de la Copa del Rey cette saison avec 5 réalisations, est avertie. Verdict ce soir à partir de 20h30. M. T.