Ces chiffres émanent de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), qui fait toutefois état d'une hausse de plus de 33 % du volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et les pays de la Gzale. Un volume qui a atteint 7,05 milliards de dollars en 2013 contre 5,3 milliards de dollars en 2012. Les exportations algériennes vers cette zone n'ont augmenté que de 19% au moment où les importations se sont accrues de 49% sur un an, d'après une étude d'Algex sur l'impact de l'accord de libre échange sur le commerce de l'Algérie avec cette zone, rapportée par l'APS. Dopées par les hydrocarbures, les exportations algériennes vers la Gzale ont atteint 3,6 milliards de dollars en 2013 contre 3 mds de dollars en 2012. Hors hydrocarbures, les exportations du pays ont faiblement progressé (+0,4%) pour atteindre 278 millions de dollars, contre 277 millions de dollars en 2012 et 221 millions de dollars en 2011. À 179 millions de dollars, les produits agricoles et agro-alimentaires occupent une part de 64% du total des exportations hors hydrocarbures vers la Gzale, dont le sucre représente 81% des exportations de ces produits avec un montant de 144 millions de dollars. Les produits industriels représentent, quant à eux, 35% des exportations algériennes hors hydrocarbures vers cette zone avec un montant de 97,4 millions de dollars. En termes de clients, le marché de l'Algérie au sein de la Gzale est à 74% dominé par la Tunisie, le Maroc, la Syrie, le Soudan et la Libye. Les importations algériennes depuis cette zone ont presque doublé en 2013, atteignant 3,4 mds de dollars contre 2,3 mds de dollars en 2012. Les produits industriels importés depuis cette zone représentent une valeur de 3,2 mds de dollars, soit 93% des importations, en progression de 52% par rapport à 2012. Les produits agricoles et agricoles transformés importés de la Gzale ont augmenté de 22%, passant de 184 millions de dollars en 2012 à 224 millions de dollars en 2013, au moment où les importations des produits de la pêche en provenance des pays de cette zone ont diminué de 37%, enregistrant une valeur de 5 millions de dollars en 2013 contre 8 millions de dollars en 2011. Au cours de l'année 2013, le marché des fournisseurs de l'Algérie au sein de la Gzale est à 80% dominé par les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la Tunisie, l'Egypte, la Libye et le Maroc. L'étude d'Algex fait ainsi ressortir que malgré les efforts déployés par les pays de la région en matière de libéralisation du commerce, les échanges commerciaux restent en-deçà des attentes. Sur les cinq dernières années, le commerce interarabe a représenté seulement 10% en moyenne de l'ensemble des échanges commerciaux des pays arabes Ce résultat, d'après plusieurs experts arabes du domaine, est dû essentiellement aux mesures non tarifaires et au coût élevé du commerce inter-arabe, notamment le transport et la logistique. Ces experts estiment que le coût lié à la logistique entre les pays arabes est parmi les plus élevés au monde. À titre d'exemple, ils relèvent que le coût de transit des biens entre deux pays arabes est dix fois supérieur à celui pratiqué entre deux pays asiatiques. L'absence d'une harmonisation entre les politiques financières et de change des pays arabes, outre la faible complémentarité des biens échangés dans la région et le manque de diversification des structures d'exportations de ces pays, figurent également parmi les causes de la stagnation des échanges commerciaux inter-arabes. B. A.