«Depuis le 20 avril dernier, ce formulaire peut être téléchargé sur le site Internet de l'Agence (www.ansej.org.dz)», dira-t-il. Les futurs entrepreneurs pourront donc effectuer une inscription sur le net, tandis que la mise en place prochainement d'un identifiant personnel leur permettra le suivi de l'examen de leur dossier. Le responsable a indiqué que ces multiples mesures entre dans le cadre de la lutte contre la bureaucratie et l'aide à la création d'emploi. «Entre le moment du dépôt du formulaire par le jeune entrepreneur et l'examen du dossier par le comité de sélection de validation et de financement, les délais ne devraient pas désormais excéder trois semaines», a expliqué le DG de l'Ansej. A titre d'exemple, le dossier d'inscription à l'Ansej a été allégé à un document. Le premier responsable de l'agence fait savoir que le contenu du dossier est désormais réduit à une feuille, pour ceux qui souhaitent financer leurs projets. Cette feuille contient des informations sur la personne, son CV et la nature du projet proposé. Ce n'est qu'une fois que la demande acceptée que l'intéressé sera convoqué pour compléter son dossier. Depuis cette même date, la préinscription se fait sur Internet pour éviter aux demandeurs les interminables va-et-vient et les longues files d'attente. Les souscripteurs à ces prêts bénéficient désormais d'une carte et d'un numéro spécial qui leur permettront de suivre l'évolution de leurs dossiers. S'agissant de l'accompagnement des jeunes dans leurs projets, le responsable dira que «pour assumer sa mission d'orientation vis-à-vis des jeunes, l'Agence dispose d'une cartographie des potentialités locales et des besoins en investissements» dans chaque région. M. Zemali ajoutera que «l'Ansej veillait en particulier à ce que la qualification du porteur de projet soit en adéquation avec l'activité projetée». Et quand le jeune n'a pas les qualifications, l'Ansej lui donne une lettre d'orientation grâce à laquelle il pourra suivre la formation nécessaire dans un centre de formation professionnel. Pendant ce temps, son dossier suit le processus de traitement et le jeune le complétera par l'attestation de formation par la suite. En ce qui concerne les activités ciblées par le dispositif Ansej, le DG de l'Agence a relevé, qu'au cours des deux dernières années, la majorité des projets validés concernaient les secteurs de l'agriculture, de l'industrie et du BTPH. Relevant le bilan de l'Ansej M.Zemali a affirmée qu'«au 31 mars 2014, près de 300 000 micro-entreprises ont été créées et les crédits accordés dans ce cadre s'élèvent à 223 milliards de dinars». Le responsable a rappelé que l'Ansej, avec 48 agences, une pour chaque wilaya, et près de 100 annexes, était présente à travers tout le territoire national. En terme de création d'emploi, le responsable dira que «le dispositif Ansej a permis la création de près de 725 000 emplois». Mieux, un grand nombre de micros entreprises ont évolué vers le statut de PME avec plus de dix salariés recrutés, affirme le DG. Concernant la mortalité des entreprises Ansej, M. Zemali indiquera que moins de 10 000 micros entreprises ont été jusque-là défaillantes, soit un taux de mortalité inférieur à 5%. Le responsable a par ailleurs démenti les «rumeurs fantaisistes concernant le détournement des crédits Ansej» et les poursuites judiciaires contre les jeunes bénéficiaires indiquant que sur près de 13 000 dossiers contentieux, près de 7 000 dossiers ont connu un règlement à l'amiable (remboursement ou rééchelonnement de la dette), indiquant que seules 615 dossiers ont été transmis à la justice et c'étaient des cas avérés de détournement des crédits. Rappelons que parmi les mesures d'aide à la création d'emploi, les porteurs de projets et les entreprises qui bénéficient actuellement d'une exonération d'impôts durant 3 ans, verront ce délai passer à 10 ans pour le Nord et 12 ans pour le Sud. Toutefois, l'entreprise ne pourra prétendre à ces nouvelles facilitations qu'à partir de trois employés engagés. Plus elle aura d'employés, plus ce délai d'exonération sera prolongé jusqu'à atteindre le seuil maximum de 10 ou 12 ans. Par ailleurs, l'Etat compte revoir les formules Ansej et Cnac pour faciliter encore plus leur accès aux jeunes, et créer des entreprises viables. A. K.