Favoriser le développement économique, diversifier les relations partenariales algéro-espagnoles et renforcer les liens et les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Espagne, tels sont les objectifs assignés au Forum d'affaires algéro-espagnol, tenu hier à Alger. Ce forum, faut-il le souligner, intervient dans le cadre de la visite, les 26 et 27 mai, d'une délégation espagnole, conduite par Miquel Valls, président de la Chambre de commerce, d'industrie et de navigation de Barcelone, et composée d'entreprises et hommes d'affaires relevant des domaines aussi variés qu'intéressants pour les opérateurs économiques algériens, à savoir le traitement des eaux, les équipements industriels, électriques, gaz, les produits chimiques, la géosynthétique, les transports maritime et ferroviaire, les conseils et services, les douanes, les banques et les assurances. Cette rencontre traduit ainsi la volonté des deux pays de booster davantage les relations bilatérales, notamment économiques, d'autant plus que les opportunités de coopération sont multiples dans tous les secteurs d'activités économiques. Une coopération qui demeure soutenue, dans les secteurs de l'énergie, les transports, l'habitat, les travaux publics, les ressources en eau, autour de projets structurants, notamment dans le domaine de l'industrie dont le partenariat avec l'Espagne enregistre, depuis 2013, une dynamique «notable», estiment les représentants des deux parties. Près de 80 opérations de partenariat ont été conclues dans différentes filières (médicament, sidérurgie, agroalimentaire et textile). Des projets qui sont validés par le CPE et les sociétés mixtes créées ou en cours de création. Pour l'année 2013-2014, sept partenariats algéro-espagnols ont obtenu le soutien de l'Etat pour un montant de 3 milliards de dinars d'investissements en cours de réalisation, et sont orientés vers la fabrication de véhicules industriels, des travaux publics, les matériaux de construction et la récupération et le recyclage de déchets. Le nombre d'entreprises espagnoles activant dans la production industrielle, et le Btph, en Algérie, sont en nette progression. Leur nombre est passé de 154 en 2011 à 269 en avril 2014. Ainsi, aujourd'hui, il s'agit pour les deux parties, de passer à un niveau de coopération qualitatif basé sur le transfert de technologie, d'expertise et de savoir-faire. Une phase qui exige la redynamisation du conseil d'affaires algéro-espagnol et la création d'une chambre mixte de commerce et d'industrie pour promouvoir le partenariat. Selon les données de l'Andi pour 2013, pas moins de 40 projets espagnols ont été déclarés auprès de l'agence pour un montant de 1,679 milliards d'euros, dont 33 réalisés totalisant un montant de 1,484 milliards d'euros, soit 88%. Pour ce qui est du volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Espagne, il est, lui aussi en nette progression, il a été estimé, en 2013, à 15 milliards de dollars, en augmentation de 100% depuis 2010, érigeant l'Espagne, pour la première fois de son histoire, en premier partenaire commercial de l'Algérie. L'Algérie assure près de 42% des besoins de l'Espagne en gaz sachant que l'essentiel de nos exportations vers ce pays sont constituées d'hydrocarbures. B. A.