Elles sont reparties entre sept personnalités nationales, sept partis politiques, douze associations ainsi que quatre compétences nationales. Auparavant, le ministre d'Etat, conseiller à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a reçu du dimanche 8 au jeudi 12 juin, 22 personnes, reparties entre cinq personnalités, six associations nationales, huit partis politiques et trois compétences nationales. C'est dans ce cadre que deux personnalités nationales ont été reçues, hier, pour les consultations chez Ahmed Ouyahia. Il s'agit de Yacef Saâdi, le chef politico-militaire de la zone autonome d'Alger historique, et de Salim Chenoufi, le chef du groupe parlementaire indépendant à l'APN. Pour un gouvernement issu de la majorité parlementaire Le chef du groupe parlementaire indépendant à l'Assemblée populaire nationale (APN), Salim Chenoufi, qui a été reçu hier, a émis des propositions dans le fond et dans la forme, concernant la révision de la Constitution. Il a, dans ce sens, suggéré la constitution d'un gouvernement issu de la majorité parlementaire ainsi que la séparation des pouvoirs. De son côté, Abdelhamid Aïssaoui, député indépendant qui accompagnait le chef du groupe parlementaire indépendant, a indiqué que les suggestions ont aussi porté sur la «préservation de l'indépendance et l'identité nationales ainsi que le renforcement des libertés individuelles et collectives, de même que l'alternance au pouvoir de manière démocratique et pacifique». Pour l'élargissement des prérogatives du Conseil de la nationLe professeur de droit public à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, Cherif Kais, quant à lui, a proposé samedi, à Alger, d'«élargir les prérogatives du Conseil de la nation, notamment dans l'élaboration des lois organiques et le pouvoir de faire des propositions en ce qui concerne l'administration locale, le découpage administratif et l'aménagement du territoire». Le professeur Kais a indiqué, à propos du Conseil constitutionnel, qu'il a préconisé la réduction à 20 du nombre des membres du Conseil de la nation et autant pour l'Assemblée populaire nationale (APN), «nécessaires» pour introduire des saisines et non pas 70 membres et 40 députés comme proposé dans le projet de révision constitutionnelle, soumis aux discussions. Il a également souligné que le débat avec le directeur de cabinet a porté sur les constantes nationales dont la langue amazighe qu'il faut, selon lui, constitutionaliser et lui donner la place qui lui sied en tant que langue nationale et officielle. M. Kais a, en outre, proposé de donner plus de prérogatives au Conseil constitutionnel dans le contrôle de la conformité des lois avec la Constitution, notamment les ordonnances. Par ailleurs, le professeur Kais a fait savoir qu'il a plaidé pour l'introduction dans le projet d'une clause donnant le pouvoir à la Cour des comptes d'exercer son contrôle sur le secteur économique, particulièrement les entreprises publiques où l'Etat détient la majorité dans le capital. Le président du Mouvement El Infitah, Omar Bouacha, a, lui, proposé le changement de l'appellation, des attributions et de la composition du Conseil de la nation. Il a suggéré dans ce sens, que les membres du Conseil «soient nommés par le président de la République. Ils doivent être âgés entre 60 et 70 ans avec des compétences scientifiques et intellectuelles», a-t-il dit. M. Bouacha a indiqué, également, avoir proposé «un système parlementaire qui permet aux députés de proposer et d'élaborer eux-mêmes les lois de la République, avant d'opter pour un système semi-présidentiel» qui donne, selon lui, à l'Assemblée populaire nationale (APN) le droit de «contrôler» l'action gouvernementale et de légiférer dans tous les domaines. Il a également proposé la mise en place d'une instance indépendante pour le contrôle et la supervision des élections. Prise en charge des préoccupations des jeunes L'Amenokal du Hoggar, Ahmed Idaber, qui a été reçu durant la même journée, a indiqué avoir émis son avis sur le projet de révision de la Constitution et transmis à M. Ouyahia les préoccupations des citoyens, notamment des jeunes de la région du Hoggar. La veille c'était au tour de l'ancien chef du gouvernement, Belaïd Abdeslam, d'être reçu au siège de la présidence de la République. M. Abdeslam n'a pas fait de déclaration à la presse à l'issue de l'audience. R. I.