Brésil-Colombie sera la première affiche des quarts de finale de cette Coupe du Monde. Les Brésiliens ont assuré la qualification face à de vaillants Chiliens (1-1 /3 t.a.b 2). Par contre, la «Seleçao» n'a pas pu rassurer son public avec une prestation en demi-teinte au contraire des Colombiens en démonstration face à l'Uruguay qu'ils ont battu 2 buts à 0 grâce à un doublé de James Rodriguez. Encore une fois, les «Auriverde» l'ont échappé belle. Les millions de Brésiliens étaient sans doute soulagés lorsque le poteau béni de Júlio César a repoussé le tir au but de Gonzalo Jara. Les leurs ont peiné à prendre le meilleur sur un adversaire qui avait déjà averti tout le monde lors de la phase de poules en se permettant le luxe d'éliminer l'Espagne, tenante du titre, dès le second match. Comme attendu, Claudio Bravo et ses compatriotes ont donné des sueurs froides à tout un peuple. Même si c'est le Brésil qui a ouvert le score à la 18e minute sur un contre son camp du malheureux Gonzalo Jara, la «Roja» est parvenue à recoller au score grâce au très remuant Alexis Sanchez (32') qui aura été un véritable poison dans une défense brésilienne trop fébrile à l'image de la charnière centrale David Luiz – Thiago Silva. À l'issue du match, le driver des vainqueurs de la Coupe des Confédération 2014, Luiz Felipe Scolari, n'a pas caché son soulagement : «Comme on s'y attendait et comme je l'avais dit il y a sept ou huit mois, lors du tirage, je savais que ce serait difficile face au Chili, qui a un bonne organisation, de bons joueurs avec un bon travail tactique. Le match a été équilibré à tous les niveaux et on a eu la chance de gagner aux tirs au but», a-t-il rappelé avant de louer la prestation de son adversaire : «Cette victoire n'enlève rien au Chili, qui a très bien joué et met en valeur notre performance. Chaque match est plus dur, et le niveau monte. Quand tu gagnes avec cette émotion, de cette manière, on peut utiliser ça positivement. Ce sont des matchs à émotions, équilibrés... On n'a pas transformé nos occasions et on aurait pu le payer cher à la 118e (tir de Pinilla sur la transversale ndlr).» Dans ce match, le destin a choisi son camp comme les bois gardés par Júlio César qui a arrêté les tirs au but de Pinilla et Sanchez. La barre du stade de l'Atletico Mineiro y est pour beaucoup dans cette qualification laborieuse, mais précieuse. Pour le portier du Brésil, ce succès, bien que poussif, est important pour toute la nation vu le climat social qui prévaut au pays : «Le peuple brésilien avait besoin de ça, nous les joueurs aussi, tout le monde. On savait que ce serait dur. J'espère que les prochains matchs n'iront pas aux penalties, sinon les proches vont avoir des problèmes de cœur», a-t-il lâché. Ce qui est certain, c'est que Neymar et consorts auront besoin de montrer un meilleur visage lors du prochain match face à la Colombie qui a composté son billet en quarts de finale un peu plus tard dans la soirée de samedi. Un James 5 étoiles Prodigieux, somptueux, pur talent... La presse colombienne et universelle n'a pas tari d'éloge sur son numéro 10, James Rodriguez, (5 buts en 4 matchs) qui a grandement contribué à la qualification historique en quarts des «Cafeteros». L'ancien joueur du FC Porto, qui évolue actuellement avec l'AS Monaco, a inscrit un formidable doublé (28' et 50') Sa première réalisation du match face à la «Celeste» est un véritable chef-d'œuvre. Contrôle orienté de la poitrine, frappe en pivot du gauche, l'équilibre parfait pour envoyer le cuir mourir dans les filets de Fernando Muslera après avoir heurté la transversale. Un but venu faire oublier les réalisations de Tim Cahil (Australie) et Robin Van Persie (Pays- Bas) mais surtout l'absence du buteur numéro 1 de la sélection, Radamel Falcao, son coéquipier au club du Rocher. Quatre victoires en quatre sorties pour 11 buts marqués et 1 seul but encaissé, les Colombiens montent en puissance et prolongent le rêve de toute une nation. «Nous sommes très heureux, nous sommes en train d'écrire l'histoire. Je suis en train de vivre un rêve, mais nous ne voulons pas nous arrêter là», a déclaré celui qui a été élu meilleur joueur de la phase de groupes dans cette Coupe du Monde. De son côté, Oscar Tabarez, driver de l'Uruguay, n'a pas hésité à le comparer à Maradona, Messi et Suarez : «Je le connais, je l'ai vu jouer depuis un bout de temps, je me souviens de lui en Argentine, il montrait déjà des choses rares. Il y a Maradona, Messi, Suarez, et James fait partie de cette classe-là. Ils font des choses que les autres ne font pas, ils ont un don. Il est le meilleur joueur de cette Coupe du Monde. J'espère qu'il va continuer comme ça. On a besoin de joueurs comme ça pour notre sport». Un compliment qui l'a flatté : «C'est une immense fierté. Moi, je ne veux qu'aider l'équipe, je veux apporter ce que je sais faire. C'est vrai qu'en ce moment je me sens très bien, je marque des buts. J'espère que ça continuera comme ça», a déclaré Rodriguez. Si James poursuivra l'aventure, l'autre Rodriguez (Cristian de son prénom) qui jouait dans le camp adverse, devra digérer cet échec comme l'ensemble de ses coéquipiers. Après avoir atteint les demi-finales en 2010, l'Uruguay se fait sortir dès l'entame du second tour. L'absence de Luis Suarez, suspendu par la Fifa pour avoir mordu Giorgio Chiellini (Italie), a été fatale pour la «Celeste» qui voit le ciel lui tomber sur la tête. Edinson Cavani et consorts ont dû s'incliner devant le talent de James. M. T. «L'Algérie, un adversaire dangereux» (Joachim Low) Le sélectionneur de l'équipe d'Allemagne Joachim Low a estimé samedi, que la sélection algérienne, que la Nationalmannschaft va affronter aujourd'hui à Porto Alegre en huitièmes de finale de la Coupe du Monde 2014, est un adversaire «dangereux». «Nous allons affronter une équipe très forte, très compacte et très agressive. Je n'ai pas souvent vu une équipe peut défendre avec tant de véhémence, mais aussi des attaques rapides. L'Algérie est un adversaire dangereux», a déclaré Joachim Low lors d'une conférence de presse avant le départ pour Porto Alegre. Interrogé sur les points forts de l'équipe algérienne qui s'est qualifiée pour les huitièmes de finales de la Coupe du Monde pour la première fois de son histoire, le sélectionneur allemand n'a pas tari d'éloges sur les hommes de Vahid Halilhodzic. «L'Algérie n'a pas seulement un seul bon joueur mais plusieurs. Certains jouent en Espagne, en Angleterre et en France. Les joueurs ont une bonne éducation. Cette équipe fonctionne comme un groupe.(...) Ils sont rapides et équilibrés.» De son côté, le président de la Fédération allemande de football (DFB), Wolfgang Niersbach, ne veut pas entendre parler de revanche pour les Allemands après la défaite essuyée face à l'Algérie (2-1) au Mondial-1982 en Espagne. «Je ne veux pas qu'on parle de vengeance. Nous voulons naturellement améliorer les résultats de nos matchs internationaux contre l'Algérie», a-t-il dit.